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Concours du meilleur éleveur : Les Azawaks vénérés de Robert Nassa

Publié le lundi 2 juillet 2007 à 08h10min

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Il a été proclamé, le 28 juin 2007 à Yalgo, dans le Namentenga, les résultats du « concours meilleur éleveur du zébu azawak ». C’était dans le cadre de la 2e édition de la journée dédiée à l’azawak, que le tout nouveau ministre des Ressources animales, Sékou Ba, a présidée pour sa première sortie officielle.

Yalgo, l’une des 8 communes rurales du Namentenga, dans la région du Centre-Nord, a abrité, le 28 juin 2007, la Journée de l’azawak. Placé sous la présidence du ministre des Ressources animales, Sékou Ba, l’évènement a été marqué par la proclamation des résultats du "concours meilleur éleveur d’azawak". Cette compétition a été instituée par le Projet de soutien à la diffusion du zébu azawak (PSDZA), 2e phase, pour stimuler les efforts des éleveurs et renforcer leur professionnalisme dans l’élevage de l’azawak.

En rappel, le PSDZA, qui a démarré ses activités en 2000 sous la conduite du Dr Augustin Kabré, est une initiative de notre pays avec l’appui technique et financier du Royaume de Belgique. Les provinces bénéficiaires de ce projet, dont l’objectif est l’augmentation de la production laitière et l’amélioration des revenus des éleveurs, sont l’Oudalan, le Séno, le Namentenga, le Soum, l’Oubritenga et le Kadiogo.

Les intervenants au cours de la présente journée ont jugé ses résultats satisfaisants au moment où il amorce la dernière ligne droite de la mise en œuvre de sa phase II. Entre autres acquis : la diffusion de près de 700 azawak, la construction de 9 magasins de stockage, la production de 1390 tonnes de sous-produits agroindustriels, le renforcement des capacités des bénéficiaires à travers diverses formations. A cela viennent s’ajouter la mise en place de 11 groupements et la création de l’Union nationale des éleveurs d’azawak du Burkina (UNEAB) pour pérenniser les acquis.

Pour le concours, les candidats ont été évalués sur tous les aspects de l’élevage dont la fauche, la conservation, la monte dirigée, la participation aux activités du groupement. Robert Nassa du noyau de Ziniaré, par ailleurs président de l’UNEAB, a été consacré meilleur éleveur d’azawak de la présente édition, avec la note de 18,08/20. Il a ainsi remporté le 1er prix, d’une valeur totale de 594 350 F CFA, et composé, entre autres éléments, d’un géniteur azawak estimé à 368 750 F CFA, de 60 sacs d’aliment estimés à 210 000 F CFA. Le second prix, de la même composition que le premier, évalué à 508 100 F CFA, est allé à Triandé Edith du noyau de Ouagadougou. Il y a eu également des prix spéciaux et régionaux attribués par d’autres structures comme le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASAP).

L’attachée de coopération, Mme Marie-Goretti Nyirarukundo, représentant l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina, s’est félicitée des résultats positifs enregistrés par le projet ; la plupart des éleveurs d’azawak s’étant, a-t-elle dit, approprié les techniques pour un bon élevage. Toutefois, elle a souhaité que tous les acteurs impliqués dans le PSDZA se préoccupent de la question de transfert des compétences et des moyens financiers nécessaires à la pérennisation des acquis en matière d’amélioration génétique.

Le ministre des Ressources animales a remercié le Royaume de Belgique pour son soutien à l’essor de l’élevage au Burkina. Ce secteur, qui pourvoie aux besoins alimentaires et financiers de plus de 80% de nos populations, a-t-il regretté, est confronté à des contraintes liées à la raréfaction des ressources naturelles. Il a invité les acteurs à intensifier les systèmes de production, à faire de leurs exploitations de véritables outils économiques associés au travail, aux moyens matériels et financiers et d’en tirer le maximum de profit tout en préservant l’environnement pour les générations futures. Car, a-t-il dit, ni la transhumance ni la migration ne peuvent plus constituer des solutions durables aux problèmes multiples des élevages.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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