Le cru 2007 de VINEXPO a été lancé par Alain Juppé, maire de la ville. Pour les Burkinabè, la surprise agréable restera sans doute la présence, à ce grand rendez-vous, d’une grande enseigne locale dans le domaine : "Le paradis des meilleurs vins". Madame Biyen/Diasso Estelle Laurence, directrice générale du "Paradis des meilleurs vins", qui conduisait la délégation burkinabè forte de 10 membres, parle, dans l’entretien qui suit, de leur participation.

Quelle était l’ambiance à Vinexpo 2007 ?

• Très festive. Nous avons été un peu surpris par l’engouement suscité par cette exposition, mais nous pouvons affirmer que c’est une expérience très enrichissante tant au niveau des informations que des services et conseils dédiés aux professionnels de notre milieu.

Quel était l’intérêt d’une telle exposition pour une enseigne burkinabè ?

• Cet intérêt réside dans le fait qu’on ait eu l’opportunité de rencontrer les meilleurs de notre domaine pour échanger nos expériences, et dans les opportunités qui se sont présentées à nous pour élargir notre présence dans la sous-région. C’était un privilège que d’être à Vinexpo.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?

• Non, nous nous sentions vraiment bienvenus et intégrés à Vinexpo. Dieu merci, beaucoup de producteurs connaissaient déjà "Le Paradis des meilleurs vins" Avenue Kwamé N’Krumah, pour lequel ils ont un grand respect.

Du fait de cela, ils se sont montrés très attentifs envers nous en espérant que nous pourrons développer la culture de la consommation du vin dans notre sous-région. Nous avons rencontré également sous les stands des européens qui ont fait un tour au Paradis des meilleurs Vins/Burkina et qui sont unanimes sur la qualité de nos services.

Avez-vous trouvé de nouveaux produits à Vinexpo ?

• En fait, notre gamme est complète depuis 1989. C’est une longue histoire. Mais pour le moment au Burkina, nous ne commercialisons que 10 à 15% de la gamme que nous avons. Le vin est un business très coûteux à installer et nous y allons petit à petit. Mon mari est un fanatique du vin.

C’est sa passion. Il y met tout son cœur, son savoir et son savoir-faire. Même s’il est docteur en Relations économiques internationales, ; il est très connu dans le monde du vin et il y jouit d’une très grande notabilité.

C’est donc sur l’invitation de ses amis qui sont dans ce domaine que nous nous sommes rendus à Vinexpo, pour que nos vendeurs et nos vendeuses s’imprègnent au mieux des réalités concernant le vin. Nous étions donc allés surtout pour apprendre.

Nous avons visité au minimum 3 châteaux par jour et nous avons écouté les vignerons nous parler de leur vin avec un tel amour, une telle fierté !... Ce sont des gens simples, dont les produits ont une notoriété mondiale. C’était tout simplement impressionnant.

Le vin a-t-il un avenir en Afrique quand on sait qu’il ne fait vraiment pas partie de nos habitudes ?

• Le vin s’est installé depuis plusieurs siècles et comme tout le monde le sait, c’est une boisson qui a beaucoup de vertus, à condition de ne pas en abuser. Regardez, au niveau mondial, l’espérance de vie augmente.

Notre pays est un exemple de stabilité en Afrique. Ce qui favorise l’émergence d’une couche qui aspire au bien-être. Cette couche-là veut manger qualité, elle veut boire qualité, bref, elle veut mener une vie de qualité.

Raison pour laquelle le vin et beaucoup d’autres produits de qualité ont désormais un grand avenir non seulement au Burkina Faso mais dans tous les autres pays où règne la stabilité.

Les populations ont un esprit de développement, ce qui est très positif pour la croissance. Pour satisfaire les consommateurs, nous allons où il faut pour recenser et importer les meilleurs produits afin que le consommateur ne soit pas lésé mais qu’il ait au contraire une très grande diversité de choix.

Propos recueillis par Patrick Kader Karantao

L’Observateur