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Journée mondiale du réfugié : Une pensée pour les enfants

Publié le jeudi 21 juin 2007 à 07h43min

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A l’instar des autres pays, le Burkina Faso a célébré le 20 juin 2007 la journée mondiale du réfugié sous le thème : "Enfants réfugiés sans voix". Un cross des enfants réfugiés ; un concours de dessin et de poésie ; la cérémonie officielle d’ouverture et une exposition des œuvres d’arts des réfugiés ont été les temps forts de cette commémoration.

Les réfugiés sont des gens qui voyagent contre leur gré, chassés de leur ville, de leur village. Séparés de leur famille par des conflits ou des persécutions, ils se déplacent uniquement parce qu’ils cherchent la sécurité. Dans son message à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a fait remarquer que la réthorique populiste et les inquiétudes liées à l’accroissement de la migration et à la question de la cohésion nationale peuvent facilement se transformer en intolérance et en exclusion à l’égard de ces personnes qui implorent une protection.

Alors que le nombre des réfugiés a globalement diminué, beaucoup d’autres personnes, ayant fui la guerre, vivent dans des situations sembables à celle des réfugiés, mais au sein de leur propre pays et ne peuvent ou ne veulent pas s’exiler. Ces personnes méritent, elles aussi, de bénéficier de la protection, et le HCR a élargi son assistance pour les prendre en compte. Notre pays accueille, depuis des années, environ 1200 réfugiés et demandeurs d’asile d’origines diverses.

Le gouvernement a créé en 1998 la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF), qui assure la protection juridique et administrative des réfugiés et œuvre également à leur intégration locale, à leur rapatriement volontaire ou à leur réinstallation. Selon le représentant de la communauté des réfugiés, Jean Moundzenguesse, notre pays fait des efforts dans leur protection, de concert avec le HCR. Il a toutefois demandé aux autorités de faire mieux dans le respect des accords internationaux en leur faveur.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolet, a souligné en conformité avec le thème : "Enfants réfugiés sans voix", que le choc soudain et violent, la dislocation des structures familiales et communautaires de même que l’extrême pénurie de ressources à laquelle les réfugiés sont confrontés affectent profondément l’épanouissement physique et psychologique des enfants réfugiés. Selon lui, 41% des réfugiés dans le monde ont moins de 18 ans et 12%, moins de 5 ans. Le ministre a ensuite relevé que le rapatriement volontaire constitue, sans conteste, une priorité et une solution durable et souhaitable pour tous les réfugiés.

C’est dans cette perspective que la CONAREF et le HCR sont en train de prendre les dispositions idoines pour assurer, d’ici la fin de ce mois de juin, le rapatriement volontaire des demandeurs d’asile libériens et sierra-léonais. Djibril Bassolet a enfin assuré de la disponibilité de notre pays à rester à l’écoute de la communauté des réfugiés pour la recherche des solutions aux problèmes auxquels elle est confrontée.

Les enfants des réfugiés, avec leurs camarades d’école, ont fait un cross populaire. Les cinq meilleurs des concours de dessin et de poésie ont été primés. Cette journée a été l’occasion pour les réfugiés d’exposer leurs talents dans la coiffure, la peinture, la couture, pour ne citer que ces disciplines.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

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