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Conférence ministérielle des pays sans littoral : “Trouver des solutions à l’enclavement”

Publié le lundi 18 juin 2007 à 07h26min

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Alain Edouard Traoré

Une conférence ministérielle des pays en développement sans littoral et Etats de transit se tient à Ouagadougou du 18 au 20 juin 2007 à Ouagadougou. Dans cette interview, le président du Comité national d’organisation (CNO), Alain Edouard Traoré, situe le sens et l’enjeu de cette rencontre.

Sidwaya (S.) : Il se tient à Ouagadougou du 18 au 21 juin 2007, la rencontre ministérielle des pays en développement sans littoral. De quoi s’agit-il concrètement ?

Alain Edouard Traoré (A.E.T.) : président du Comité national d’organisation (CNO) : La rencontre qui s’ouvre ce jour 18 juin 2007 à Ouagadougou et ce, jusqu’au 21 juin 2007, porte essentiellement sur une problématique globale que connaît le Burkina Faso, à savoir l’enclavement. Le Burkina n’a pas accès à la mer. L’enclavement est une réalité géographique qui crée beaucoup de problèmes au niveau économique, au niveau social, au niveau environnemental.

C’est dans ce cadre qu’en partenariat avec l’Organisation des Nations unies, il a été question d’organiser à Ouagadougou, une session qui réunit l’ensemble des pays enclavés et des pays de transit. Un pays comme le Burkina Faso est obligé de transiter par la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin..., pour son commerce international.
Ensemble avec le pays de transit, nous allons réfléchir aux infrastructures de transport, aux infrastructures routières qui peuvent apporter un tant soit peu, des solutions à la problématique de l’enclavement. Tel est l’objet essentiel de la réunion de Ouagadougou.

S. : Pourquoi le choix du Burkina Faso pour abriter la présente rencontre et quelles sont les délégations attendues à cette rencontre ?

A.E.T. : Le Burkina Faso a été choisi pour abriter cette importante rencontre pour la raison suivante : c’est notre ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sédégo qui a posé le problème du développement durable des pays enclavés au sein du système des Nations unies.
L’idée qu’il a défendue à cette occasion est que l’enclavement crée des surcoûts et des contraintes qu’il faut lever si on veut permettre à nos pays de se développer. Accédant à sa doléance et au leadership du Burkina Faso sur la problématique de l’enclavement, les Nations unies ont accepté la tenue de la réunion à Ouagadougou.

A cette rencontre, nous attendons environ 65 pays dont 35 pays sans littoral maritime et une trentaine de pays de transit comme le Bénin, le Togo, le Sénégal, le Cameroun... Des pays enclavés d’Asie (le Kazakhstan, le Bhutan...) et d’Amérique latine (La Bolivie, le Paraguay...) prendront également part à la rencontre. Nous avons également convié à cette rencontre, des pays développés partenaires, des organisations internationales, des agences multilatérales de développement pour qu’ils apportent leur vision et leur contribution à cette réflexion globale. Nous attendons environ 200 participants à cette rencontre.

S. : Quelles sont vos attentes de cette rencontre ministérielle des pays en développement sans littoral ?

A.E.T. : Nos attentes entrent dans le cadre de ce qu’on a appelé le programme d’Almaty. En 2003, les Nations unies ont adopté à Almaty au Kazakhstan, un programme de construction d’infrastructures de transport et de transit pour apporter des solutions aux problèmes d’enclavement.
La réunion de Ouagadougou va, en réalité, évaluer ce programme. Il s’agit de s’interroger sur la mobilisation réelle, suite à l’adoption du programme d’Almaty, des agences de développement, de la Banque mondiale, des institutions du système des Nations unies... pour sa mise en œuvre.

Ces différentes institutions ont-elles apporté suffisamment de fonds pour la réalisation des infrastructures de transport et de transit afin de faciliter l’accès au commerce international et le développement des pays enclavés ?
La rencontre de Ouagadougou devra permettre de donner des moyens aux pays enclavés pour leur développement durable.

Interview réalisée par Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya

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