"La culture est au cœur du développement en tant qu’acteur et bénéficiaire. C’est pourquoi le Burkina Faso a fait de la culture une de ses préoccupations essentielles" ; ainsi s’exprimait le ministre burkinabè de la Culture, Mahamoudou Ouédraogo, à l’ouverture du colloque. En plus du FESPACO, du SIAO et de la SNC, de nombreuses manifestations culturelles et artistiques sont organisées par des associations, des ONG, des individus avec comme "objectif fondamental de montrer et de témoigner de la richesse et de la diversité de notre patrimoine culturel".

La rencontre internationale sur la culture de Ouagadougou (RICO), dont la 1re édition a eu lieu le 20 mai 2002, fait partie de ces initiatives de promotion de la culture burkinabè. Elle est un cadre d’échanges entre chercheurs, universitaires et organisateurs de festivals. Cette 2e rencontre internationale sur la culture de Ouagadougou (RICO) est le fruit de la collaboration entre le ministère de la Culture et l’université de Ouagadougou, à travers le groupe de recherches en esthétique littéraire et artistique négro-africaine (ELAN).

Le coordonnateur, Salaka Sanou, a salué l’excellence de leurs relations avec le département de Mahamoudou Ouédraogo. A sa suite, le Pr Gustave Kam, représentant le président de l’université de Ouagadougou, a salué cette "initiative heureuse" du ministère de la Culture et la confiance accordée à l’ELAN en leur confiant l’organisation.

La RICO désormais institutionnalisée

A l’instar des autres manifestations culturelles, Mahamoudou Ouédraogo a décidé d’institutionnaliser la RICO. Elle se tiendra chaque deux ans à Ouagadougou, et les thèmes seront choisis en fonction de l’actualité. Cette année, les universitaires, chercheurs et organisateurs de festivals de masques discuteront de la nature et de la fonction du masque dans les sociétés.

Ainsi, des historiens et sociologues de l’art, des esthéticiens, des sémioticiens se pencheront sur différents thèmes parmi lesquels : La fonction sociale du masque, Masque et patrimoine, Nature et morphologie du masque, etc. Ces sujets qui seront discutés permettront "d’enrichir et d’approfondir notre connaissance sur le masque". Pour que "les réflexions ne restent pas dans les cartons", Mahamoudou Ouédraogo a indiqué que les actes du colloque seraient édités sous forme d’ouvrages.

Pendant cinq jours, les participants venus de la France, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Mali, de la Gambie et bien sûr du Burkina Faso offriront l’occasion à tous ceux qui veulent se faire une idée de la nature et de la fonction des masques de s’en imprégner. Pour cela, il suffit de faire le déplacement à l’amphi IV de l’université de Ouagadougou.

Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur