Cette consultation électorale nous plonge du coup dans une situation dilemmatique : l’écrasante victoire de la droite ou celle de la gauche (UMP ou PS) ?

Dans un premier cas de figure, l’écrasante victoire de la droite pourrait porter atteinte à la démocratie française. Cette victoire s’apparenterait au totalitarisme : d’où un "tuk guilli" gaulois. Dit autrement, le "tuk guilli" genèrait une démocratie tropicalisée où l’Exécutif se croirait tout permis.

Dans un second cas de figure, la victoire de la gauche pourrait être un facteur de blocage au niveau de l’hémicycle : d’où une problématique de cohabitation qui engendrerait évidemment un rapport conflictuel au niveau de l’Assemblée et au niveau de l’Executif, du fait d’une cohabitation forcée.

Dans tous les cas de figure, un raz-de-marée aux législatives de la droite pourrait être une entorse à la démocratie française.

Certes la démocratie, c’est la loi de la majorité. Mais un équilibre des voix entre les différentes formations politiques en compétition est salutaire pour la démocratie.

C’est dans cette logique qu’il faut souhaiter un résultat équilibré entre les différents partis politiques au nom d’une véritable démocratie qui s’oppose manifestement au "tuk guilli" (langue burkinabè, qui signifie littéralement "prendre tout") dans les démocraties africaines.

Par Issiaka KABORE (Stagiaire)

Le Pays