Si tant est qu’il est clairement établi que la mobilité des citoyens est un bon indicateur de mesure de la compétivité de l’activité économique, l’état dans lequel est plongé le transport n commun est le reflet de la défaillance des politiques de développement des transports urbains.

En effet les différentes tentatives de promotion du transport par le bus (X9, SOTRAO, etc.) ont donné des résultats mitigés. Ces sociétés sont mortes de leur belle mort au grand dam des citadins. Et quedire de la traversée du désert qu’a vecu ou vit la SOTRACO. Il faut dire que la désserte des zones périphérique est encore faible, que se soit par le bus ou les taxis. En fait, seulement 6% des déplacements journaliers se font dans nos villes en transport collectif. Inadmissible !

A un moment où la demande croît mais à laquelle les services de transport public sont incapables de répondre efficacement. Face à une impasse marquée par le désordre tarifaire, l’inorganisation du secteur et l’absence des subventions d’équilibre, les citadins ont dû se rabattre sur les deux roues pour faciliter leurs déplacements.

Conséquence, des familles ont été et continuent d’être endeuillées par les accidents de la route pendant que la ville croupit sous le coup de la pollution atmosphérique. Il faudrait une politique de transport urbain plus audacieuse, plus innovante pour sortir le transport urbain de la croisée des chemins. Celle-ci permettra de mieux desservir les quartiers périphériques abritant les pauvres, mais jusqu’ici mal desservis par les bus et les taxis.

C’est une urgence, Ouagadougou capitale des deux roues mérite la mise en œuvre d’une politique globale, cohérente, efficace et durable en matière de transport urbain. De cette façon, on ne verra plus de mômes slalomés au milieu de la chaussée avec tous les risques que cela comporte.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya