Les Festivals culturels sont devenus monnaie courante dans notre pays. Après le Festival des masques de Dédougou (Festima) en pays Bwaba, le festrim de la Comoé, le festimab de Boulsa, voilà la concrétisation d’une manifestation culturelle dénommée "festival Djenka, musique et danse bissa" prévu pour se dérouler du 27 au 29 mai prochain dans la commune de Garango.

La présidente de l’AFA, Mme Rosalie Bansé, entourée de Mme Yvette Sionné, et de notre confrère Lamoussa Robgo tous membres de l’association ont donné des éclaircissements sur l’organisation de la manifestation, les objectifs assignés et les grandes lignes du programme. Selon Mme Bansé, l’initiative qui a prévalu à l’organisation des volets culturels de ce festival annoncé lors de la première phase tenue du 13 au 15 février témoigne ainsi de la volonté des membres de "l’Association Fête de l’arachide" (AFA) de voir aboutir leurs objectifs.

Valorisation des potentialités

Pour Mme Bansé "cette manifestation culturelle vise à faire valoriser les potentialités culturelles, artistiques et touristiques du Bissakou (région bissa). Elle va permettre également d’identifier et de promouvoir les troupes de danse et de musique de la province du Boulgou, de faire découvrir et apprécier la culture Bissa à travers le Burkina et le monde." Le thème de ce volet culturel du Festival qui est : "identité culturelle-promotion et sauvegarde du patrimoine culturel bissa" vise à faire découvrir aux générations actuelles les richesses culturelles du Boulgou. L’histoire de la lignée royale, avec le premier royaume mossi, la tombe de Naba Zoungrana, le sommet du Boulgou,... sont des vestiges de l’histoire qui mettent en valeur la culture de la région.

Les journalistes se sont intéressés au sens du mot "Djenka" qui signifie une danse bissa exécutée autrefois à deux, tout comme le "kigba", chez les Mossis. Les activités prévues au cours de ce festival, l’organisation humaine, matérielle et financière ont aussi intéressé les journalistes. La conférencière a aussi fait remarquer que les prochaines éditions seront rotatives dans chaque département compte-tenu des moyens disponibles. Déjà le Comité d’organisation mis sur pied s’attelle aux différentes tâches. Trois cents à trois cent cinquante artistes de la région sont attendus. Toujours selon Mme Rosalie Bansé, malgré la modicité des moyens, des premesses sont attendues du côté du PSIC et d’autres partenaires comme CELTEL et la SN-CITEC. Elle a terminé en invitant les hommes de culture, les hommes politiques, les opérateurs économiques de la région à s’investir véritablement afin que le patrimoine culturel de la région du Centre-Est puisse être sauvegardé dans le concert de la diversité culturelle du Burkina Faso.

Privat OUEDRAOGO