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Association "Les Amis de l’avenir" : Pour une culture démocratique basée sur nos réalités

Publié le jeudi 6 mai 2004 à 11h14min

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L’Association "Les Amis de l’avenir" (ADA) a organisé un séminaire-atelier sur le thème "Droit traditionnel et culture démocratique au Burkina Faso". Cinquante (50) participants venus de six (06) régions du Burkina, ont pris part à cette rencontre, les 29 et 30 avril 2004, à la Maison du retraité Antoine-Nanga. Ils ont recommandé la prise en compte des valeurs traditionnelles positives pour le développement de la culture de la paix au Burkina.

Par ce séminaire-atelier, premier du genre, l’ADA lance le débat pour une recherche de la stratégie la plus appropriée pour une paix durable au Burkina Faso. De ce fait, les participants, essentiellement des délégués et hommes de terrain du milieu rural, ont fait des analyses approfondies de la question pour aboutir à des recommandations au bénéfice de toute la nation. De l’avis de la directrice de la Promotion et de la Vulgarisation des droits humains, Mme Myriam Konsimbo, "cet atelier est très important dans la mesure où nous sommes dans un Etat de droit et que nous n’arrivons pas à concilier la démocratie et la tradition".

Les participants ont échangé et dégagé des conclusions qui feraient avancer le processus démocratique. Pour le président de l’ADA, M. Ernest T. Ilboudo, les conclusions devraient permettre l’instauration d’une culture démocratique basée sur nos réalités socioculturelles. "C’est à ce prix que nous aurons une paix durable ", a-t-il dit. Il a précisé que des sous-thèmes ont été également abordés : le patrimoine culturel, fondement de la culture démocratique, les droits socioculturels de la femme et les droits socioculturels de l’enfant.

Pour M. Ilboudo, "l’enfant c’est l’avenir mais la femme est à la source de cet avenir. Les droits de la femme et de l’enfant, s’ils sont bien appliqués, peuvent donner un coup de pouce à la culture démocratique", a-t-il affirmé. Le président de l’ADA a par ailleurs, soutenu que le cadre institutionnel existe au Burkina et permet d’organiser et de renforcer des activités de promotion et de protection des droits humains et de la démocratie. Le représentant du ministre de la Justice, M. Malobaly Alphonse Traoré a souligné que le présent atelier se situe dans le prolongement des actions engagées tant par le gouvernement que la société civile, pour la consolidation de la bonne gouvernance et la culture démocratique. Il estime que seule l’instauration d’une culture démocratique basée sur nos réalités socioculturelles constitue un espoir de consolidation de la paix, dans le contexte de la mondialisation qui ne tient pas compte de la réalité des nations pauvres.

Les Etats-Unis étaient représentés à la cérémonie d’ouverture par la deuxième secrétaire de leur ambassade au Burkina, en la personne de Mme Elisabeth Bailley. Celle-ci a revelé que son pays fait de la défense des droits humains et de la démocratie dans le monde, son cheval de bataille. Ainsi les Etats-Unis apportent leur appui à toute action tendant à vulgariser et à défendre les droits humains surtout ceux de la femme et de l’enfant. C’est dans cette logique que l’ambassade des USA au Burkina a remis à l’ADA un montant de six millions cinq cent mille (6 500 000) F CFA. Cette somme a permis de mener en amont, des séries de conférences et des causeries éducatives sur les droits de la femme et de l’enfant en zone rurale, puis de tenir, en aval, ce séminaire-atelier.

Des résultats prometteurs

Au sortir des travaux, M. Ilboudo s’est dit très satisfait. "Les objectifs ont été largement atteints et les séminaristes sont devenus des guides éclairés pour le renforcement du processus démocratique’’. Et Mme Konsimbo d’ajouter : "Le gouvernement burkinabè et le peuple burkinabè dans leur ensemble peuvent se dire fiers aujourd’hui d’avoir engagé et opté pour l’édification de la démocratie, de l’Etat de droit et de la promotion des droits humains’’. Selon elle, malgré le contexte économique difficile, les défis majeurs peuvent être relevés pleinement avec la participation de tous les acteurs. Dans cette logique, M. Traoré a soutenu que la réflexion doit se poursuivre avec l’ensemble des acteurs de la vie nationale pour la consolidation du processus démocratique.

Aimée Florentine KABORE (kabrette@yahoo.fr)

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