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Le malaise des cotonculteurs

Publié le mercredi 23 mai 2007 à 07h32min

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Longtemps prisé par les producteurs urkinabè, l’or blanc commence à faire peur. A travers les campagnes, les contonculteurs, face à la baisse des prix du kg de coton et à l’augmentation du prix des intrants commencent à donner de la voix. Beaucoup d’entre eux sont en colère.

Ils estiment que leur condition, au fil du temps, ne cesse de se dégrader. Ce découragement, s’il devait prendre de l’ampleur, risque de porter un coup dur à la filière coton.
Principale pourvoyeuse de devises du Burkina Faso, la culture du coton nourrit directement près de quatre millions de Burkinabè. Ainsi, une crise de la filière coton ne saurait être pour le Burkina Faso, une crise mineure. Il y a donc urgence à œuvrer pour une sortie heureuse rapide et durable.

Sinon la lutte contre la pauvreté sera vaine. La Sofitex, souvent accusée par les producteurs de ne pas tenir ses engagements, doit se remettre en cause. Les retards dans l’évacuation de la production, les retards de paiement... sont autant de reproches faits à la Sofitex par les producteurs. Pour sa défense, la société cotonnière a laissé entendre que la crise actuelle du coton n’est pas de son seul ressort.

En attendant de résoudre au plan international, la question de la subvention des cotonculteurs occidentaux, véritable plaie de la culture du coton, la Sofitex a entrepris un certain nombre de mesures : la recapitalisation (une augmentation du capital de la société de 34,4 milliards de F CFA), des négociations pour l’abandon de la TVA sur le transport des intrants, une caution de 50 milliards de F CFA de l’Etat auprès des banques afin de permettre à la société de disposer de ressources pour payer à temps, le coton des producteurs. La réflexion se poursuit.

Certainement que d’autres solutions viendront renforcer les acquis. Le tout, c’est d’œuvrer dans le sens de la sauvegarde de la filière coton et faire en sorte que la crise actuelle ne soit plus qu’un mauvais souvenir.

Rabankhi Abou-Bàkr ZIDA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2007 à 10:55, par Tianfolakankélén En réponse à : > Le malaise des cotonculteurs

    ’’La Sofitex, souvent accusée par les producteurs de ne pas tenir ses engagements, doit se remettre en cause’’. C’est ce qui est écrit dans un des paragraphes. Ceci ne suffit pas !!! Il faut diminuer les gros salaires des cadres de la SOFITEX !! Il faut faire la compression du personnel. Diminuer les charges de fonctionnement ne veut rien dire. Beaucoup sont à la SOFITEX par affaire, donc ils n’ont pas un bon rendement. Il faut les chasser tous, hommes comme femmes.

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