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"Une lettre pour Laye"

Publié le vendredi 7 novembre 2003 à 12h18min

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Cher Wambi,

"Un anniversaire enflammé" ; ainsi titrait L’Observateur paalga, traitant du drame survenu à Bobo-Dioulasso la semaine dernière pendant la retraite aux flambeaux, dans son édition n°6012 du lundi 3 novembre.

Quelque une semaine après, je n’en sais pas plus que toi. Les blessés sont au nombre de 200, dont des militaires sénégalais et maliens.
Depuis, l’armée n’a pas failli à sa réputation, elle est restée toujours muette, laissant libre cours aux rumeurs et autres supputations.
Partout dans la cité, l’on continue de s’interroger sans jamais rencontrer la moindre tentative de réponse.
A l’hôpital Souro-Sanou de Bobo-Dioulasso où sont internés la plupart des blessés, n’ a pas accès aujourd’hui le premier venu.
Les entrées sont filtrées et la sécurité des lieux, assurée par les éléments de la gendarmerie nationale.
Mais encore une fois, que s’est-il réellement passé en cette nuit du vendredi 31 octobre 2003 à Sya ?
Un accident ne prévient pas d’accord, mais que trois explosions d’une telle ampleur, ayant fait tant de blessés, se soient produites en des endroits différents, et de façon synchronisée, on ne peut qu’être tout aussi circonspect que suspicieux. La retraite aux flambeaux, c’est tout de même une manifestation qui se prépare avec toute la rigueur militaire qui sied. Alors, quel genre d’hydrocarbures a-t-on utilisées ce jour-là ?
Ce drame résulterait-il d’une simple panique ou d’une provocation ? En attendant qu’on éclaire notre lanterne, cher cousin, on peut bien s’exclamer, quelle risée chez nos voisins des bords de la lagune Ebrié. Eux et les Togolais, qui n’ont pas répondu à l’invitation de leurs frères d’armes burkinabè. Mais pire, certains n’hésitent point à faire une relation avec l’absence à Bobo-Dioulasso du chef suprême des armées, le président Blaise Compaoré. Et ils n’ont pas du tout tort cher cousin, car des éléments précurseurs du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) avaient déjà investi la capitale du Houet deux jours auparavant.
En saura-t-on jamais plus ?
Cher Wambi, j’avoue que je ne suis pas très avancé dans cette tentative présumée de putsch révélée au grand public en début octobre par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Abdoulaye Barry.
Pas d’élément nouveau donc, sauf qu’après la nomination du juge d’instruction en la personne du commandant Francis Somda, les confrontations ont commencé. A ce qu’on me dit, tout pourrait aller vite et dans le strict respect des règles judiciaires.
En attendant cher cousin concernant l’un des présumés comploteurs, en l’occurrence le pasteur Pascal Israël Paré, il m’a été envoyé par un certain Abdel Aziz [ksd702000@yahoo.fr] le dimanche 2 novembre 2003 à 14h 57 le courriel ci-après.
Bien sûr, à toi d’apprécier :

Lettre à l’Eglise du Burkina

Je suis Josué d’origine haïtienne et de nationalité américaine.
J’ai rencontré le pasteur Paré pour la première fois en Californie et ensuite en Haïtie. Une race d’ homme de Dieu que l’on cherche encore aujourd’hui. Nous lui avons demandé de rester avec nous nous, lui avions fait des propositions salariales.
Et il nous a tout simplement dit que l’œuvre pour laquelle DIEU l’a appelé avait pour base le Burkina et qu’il ne pourrait s’installer dans un autre pays.
Nous l’avions suivi à Ouaga pour une conférence en août 2000 et il nous disait sur prophétie qu’à notre retour aux USA si nous ne prions pas, la ville de New York allait être secouée.Et malheureusement c’est au Canada où il se trouvait que je l’ai personnellement appelé pour lui dire que nous n’avions pas écoute DIEU en son temps. C’était en septembre 2001.
Quel que soit ce que vous pensez de lui, sachez qu’il n’est pas n’importe qui.Pendant son séjour au Canada, quand je l’ai appelé il ma dit ceci :

Après l’opération du foie que je viens de subire Dieu continue de me dire qu’il me reste encore une épreuve à endurer et elle sera plus grande.Car, dit-il, tu apprendras la leçon de l’humiliation et du pardon. Après cela tu verras toute ma gloire.Juste après la 2e conférence, Christ roi et sauveur des nations, qu’il venait d’organiser avec la participation des collègues du Burkina, Bénin, Togo, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Ghana pour la paix de la sous-région , il ma appelé pour me dire que Dieu viens de lui rappeler son épreuve et que Dieu ne lui a pas dit clairement de quoi il s’agirait, mais cela allait beaucoup affecter l’Église.
Je voudrais donc vous dire de rester tranquille et de demeurer dans la prière. Cela est simplement une épreuve de plus à endurer.

Que ces versets bibliques puissent vous aider à avancer. Romains 11-29 - Esaïe 54-13 à 17 et le Psaume 91

Priez surtout pour les autorités du Burkina, chose qu’il ne cesse de faire, j’en suis persuadé.

abdel aziz [ksd702000@yahoo.fr]

Cher cousin, comme tu l’as certainement déjà appris, une délégation du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a rendu visite le 3 novembre dernier aux 16 présumés putschistes détenus à la gendarmerie.
Son président, en l’occurrence Halidou Ouédraogo du pays réel, l’a dit, certains auraient déjà pris des avocats pour leur défense.

De sources proches du tribunal militaire, à la date du mercredi 5 novembre 2003, seul Me Prosper Farama avait déposé sa lettre de constitution pour la défense de Norbert Tiendrébéogo du Front des forces sociales (FFS).
Tu te rappelles, cher cousin, dans ma dernière lettre, parlant du 43e anniversaire des forces armées nationales, je t’annonçais en même temps le départ à la retraite pour compter du 1er janvier 2004 des colonels Kassoum Ouédraogo et Jean Pierre Bayala. Eh bien, il s’est trouvé des gens pour lire ce qu’ils voulaient lire et comprendre ce qu’ils voulaient comprendre. Et voilà venus les amalgames, préjudiciables aux sus-nommés.

Que ce soit compris de tous et une fois pour toutes, je n’ai nullement écrit qu’ils ont un lien avec le lieutenant Philippe Minoungou, lui aux arrêts pour les besoins de l’enquête relative à la tentative présumée de putsch.
Les colonels Kassoum Ouédraogo et Jean Pierre Bayala sont donc libres, comme des poissons dans l’eau, et vont à la retraite aux termes du décret n°2003-473/PRES/PM/DF du 22 septembre 2003. C’est donc clair !
Qu’on n’aille plus roder autour de leur domicile, ou distiller des rumeurs fausses et tendancieuses.

Cher Wambi,
"Presse dimanche" va-t-elle subir le même sort que "Médiascopie" ? C’est la question que je me pose au vu d’informations dignes de confiance qui me parviennent ces derniers temps. Les téléspectateurs se rappellent sans doute encore dans quelles circonstances "Médiascopie" alors animée par Isaac Simporé avait subitement disparu du petit écran. Cette émission qui réunissait tous les dimanches dans la matinée les journalistes pour commenter et analyser l’actualité nationale et internationale avait en effet été supprimée au lendemain de l’assassinat de Norbert Zongo par un pouvoir qui craignait d’être sous les fourches caudines de la presse.

De nombreuses années passèrent, résorbant dans une certaine mesure la crise sans précédent qui a secoué le Burkina après l’autodafé de Sapouy. Et la Télévision nationale du Burkina (TNB) ressuscita "Médiascopie" avec toutefois un nouveau nom, "Presse dimanche", et un nouveau présentateur, Ali Compaoré, par ailleurs rédacteur en chef de la TNB. Comme "Médiascopie", son succédané fut tout de suite adopté par des téléspectateurs. Succès franc donc pour "Presse dimanche", devenue au fil des semaines un rendez-vous incontournable pour nombre de Burkinabè au point que l’absence de l’émission est vécue souvent comme un drame sur fond de procès d’intention, certains téléspectateurs suspectant quelquefois la TNB de préparer les esprits à une suppression de l’émission qui ne serait pas toujours du goût des faucons du pouvoir, qui ne sont d’ailleurs pas souvent ceux qu’on croit.

Ce fut ainsi le cas cher cousin, il y a quelques semaines quand, pour cause de coupure d’électricité au mauvais moment, les téléspectateurs furent sevrés des éclairages journalistiques. "Une panne suspecte", avait d’ailleurs écrit M. Bila W. Hamadou dans L’Observateur paalga n°6008 du mardi 28 octobre 2003.
A mes amis de la chaîne du plaisir partagé qui s’en étaient ouverts à moi sur ces sorties itératives contre "Presse dimanche", j’avais du reste fait remarquer, cher Wambi, qu’ils devaient prendre cela comme la rançon du succès. Cela, dans la mesure où il est des émissions à la TNB qui ne passeraient pas pendant une année que personne ne s’en rendrait compte.

Et c’est cette production de grande écoute qu’on voudrait liquider si j’en crois, cher Wambi, des sources généralement bien informées. Mais ce serait bien triste si ce dessein venait à être exécuté. Que les invités d’Ali Compaoré soient critiques voire virulents vis-à-vis du pouvoir est chose normale, car les journalistes, qu’ils soient du privé ou du public, ne sont pas payés pour être gentils avec qui que ce soit. Qu’ils en viennent quelquefois à transformer le plateau en tribune pour lire littéralement des déclarations politiques est certes déplorable, mais dans l’ensemble, excepté les échauffements sporadiques et les prises de bec somme toute compréhensibles, les débats se déroulent dans le respect des convenances.

A cela s’ajoutent, on le sait bien, les différences d’opinions et les nuances dans les propos des uns et des autres qui confèrent cette touche d’équilibre et d’équité de l’information si chère, en principe, aux médias. Ce qu’on peut regretter, c’est que ce soit "toujours les mêmes têtes", car dans un même organe tout le monde n’a pas la même façon de voir les choses, les mêmes convictions, le même tempéramment, le même degré de persuasion, la même présence à l’écran, etc ; mais là, cher cousin, mon ami Ali n’y peut rien si les rédactions dont sont issus ses invités ne font pas tourner leurs éléments.

D’où vient alors qu’on veuille donner raison à ceux qui n’ont pas arrêté de dire et d’écrire que "Presse dimanche" fera long feu ? Du simple fait que certains éléments du système ne souffrent pas qu’on les descende en flammes dans un média d’Etat ou plutôt de service public ?
Non, messieurs les démocrates à la petite semaine, ne touchez pas à notre "Presse dimanche" qui, du reste, contribue à donner de vous une image d’ouverture d’esprit, de tolérance et de respect de la différence.
La presse étant la première vitrine de la démocratie, ce serait un recul grave si la TNB devait enterrer son émission fétiche.

Surtout que nous avons la chance d’avoir actuellement à la tête de notre ministère de tutelle un professionnel de l’information et de la communication.
Alors, monsieur REO, convertissez votre premier ministre et tous vos collègues membres du gouvernement à cette religion : "Presse dimanche" participe à la grandeur du pouvoir et il se ferait tort à lui-même s’il devait la liquider.

* En terminant ma lettre la semaine dernière, je te racontais que l’épouse d’un diplomate arabe en poste au Burkina était dans l’embarras après avoir gagné une moto en jouant à la tombola Faso char de la Loterie nationale burkinabè (LONAB). Mais pourquoi cet embarras, t’es-tu certainement demandé ?
Eh bien ! parce que dans les pays arabes, les jeux de hasard sont considérés comme haram, donc interdits.
Et si l’on tient compte du fait que nous sommes en période de Ramadan, on n’a pas besoin de chercher pendant longtemps pour savoir que la bonne dame avait affaire à un cadeau délicat pour ne pas dire empoisonné, si jamais ça se savait.

A présent, feuilletons ensemble le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

* Décidemment on finira par payer des droits d’auteur à Bongnessan Arsène Yé qui, alors qu’il était président de l’Assemblée nationale, avait du haut de son perchoir asséné cette vérité : « La morale agonise au Faso ». Mais à l’allure où vont les choses, on peut même dire qu’il y a longtemps que cette vertu n’est plus au Pays des hommes intègres. Et ce ne sont pas les habitants de Toussiana, cette paisible localité située à 50 km de la capitale du Houet sur l’axe Bobo-Dioulasso-Banfora, qui diront le contraire. Et pour cause : depuis plus de deux semaines, le bureau de poste de Toussiana fonctionne au ralenti, car l’agent receveur y affecté a pris la clé des champs après avoir creusé un trou de 7 millions de fcfa dans les coffres de la Caisse nationale d’épargne (CNE).

Le pot aux roses n’a été découvert que lorsque les contrôleurs sont passés à Toussiana pour faire le point. Sachant qu’il allait inéluctablement être démasqué, l’infâme receveur prétexta un besoin urgent d’aller aux toilettes, pour faire arrêter les opérations de contrôle. Il sortit alors pour se soulager et n’y remit plus les pieds.
Les contrôleurs se rendront compte de la fugue du receveur lorsque l’attente dépassa l’heure. Immédiatement on alerta la police située à quelques centaines de mètre de là. Mais les recherches furent vaines. Depuis, notre bonhomme est porté disparu. Les meubles de sa maison et d’autres biens ont été saisis par la police, mais cela est très insuffisant pour combler le trou.

La question que les gens se posent à Toussiana est de savoir comment le receveur a pu creuser un tel trou dans la caisse et cela sans que personne ne s’en aperçoive ? L’enquête, on l’espère, permettra de faire la lumière sur cette sombre affaire, de situer les responsabilités et de montrer si le receveur avait des complices.

En attendant, ce sont les populations de Toussiana et des environs qui trinquent pour envoyer ou recevoir leurs courriers, et surtout pour faire des opérations sur leurs livrets d’épargne, encaisser ou émettre des mandats.
De tristes affaires de ce genre, on en rencontre dans nombre de services un peu partout dans le pays. Alors où est donc passée l’intégrité des Burkinabè ? Décidemment, c’est Bongnessan qui avait raison…

* Le haut-commissariat du Kadiogo dans ses habits neufs ; ce sera bientôt une réalité puisque le maître des lieux, le très discret Boureima Bougma, a pris sur lui, et dès sa prise de fonctions le 27 août 2002, l’engagement de mettre fin à l’errance de son administration.
C’est en effet l’ancien mais luxueux site du défunt Office national des barrages et de l’hydraulique (ONBAH) que le haut-commissariat du Kadiogo vient d’acquérir à hauteur de 681 250 000 fcfa.
Un siège adéquat pour un travail certainement efficient, comprenant cinquante-trois bureaux climatisés et une salle de réunions.

Malgré la lune de miel exemplaire qui aura duré des lustres, Boureima Bougma et les siens se voient contraints de dire au revoir à leur ancien bailleur Kondombo T. Marcel, patron de l’Entreprise de construction et de l’habitat (ECHA), qui les hébergeait au quartier Bilbalogho, secteur 2 de Ouagadougou. Le nomadisme n’avait que trop duré.

* La maison du Peuple de Ouagadougou, c’est ce monument qui fut jadis la maison du Parti aux heures de gloire du Rassemblement démocratique africain (RDA), section de Haute-Volta.
Mais depuis que l’éléphant a eu le pied cassé, son antre est devenu tout simplement le temple des congrès, du noble art, des arts et de la culture en un mot.
Mais depuis aussi, ce palais de circonstance avait été abandonné à lui-même, malgré son utilité évidente.
Véritable fournaise les jours de grands rendez-vous, il avait vraiment besoin d’une assistance sanitaire. Aujourd’hui, on peut pousser un ouf de soulagement, car le ministère en charge de la Culture, à travers la Direction des arts du spectacle, vient de renouveler et toutes les ampoules, et tous les ventilateurs, avec à l’appui la réfection de la piste des spectacles.
En attendant, bien sûr, les grands moyens pour lui donner une image futuriste.

* Des spoliateurs de terrains et des biens publics, parlons-en. Des individus se sont permis au mépris des textes, de faire attribuer des réserves administratives à des individus dans un but lucratif au mépris des communautés riveraines de ces zones. L’indécence a atteint son paroxysme quand ils ont, moyennant des sommes d’argent, accaparé des espaces verts et des terrains de sport, dont tout le monde connaît l’intérêt public dans la vie communautaire.
Conformément aux dispositions de la RAF (Réforme agraire et foncière), aucun terrain ne peut faire l’objet d’un déclassement pourtant.

En dépit des nombreux écrits parus dans la presse et des débats menés au niveau de l’Assemblée nationale autour de ces sujets, aucune sanction contre ces spoliateurs n’a été prise ; il y en a qui narguent l’autorité publique par leurs agissements, (cas du dernier terrain de sport de la Patte d’Oie au secteur 15 dans l’arrondissement de Bogodogo). Si des mesures ne sont pas prises, il y a à craindre que les populations recouvrent par tous les moyens leurs droits.
Il faut noter qu’aucune procédure de déclassement n’a été entreprise par ces spoliateurs qui mettent chaque fois les populations devant le fait accompli.

Les dispositions en la matière sont contenues dans la RAF. Nous souhaitons donc une application stricte et rigoureuse de la loi en matière de propriété foncière.
Une mise au point sur l’exploitation des espaces verts, les réserves administratives et les terrains de sport s’avère nécessaire afin de mettre fin à de telles pratiques. De même, il faut que les spoliateurs et leurs complices soient sanctionnés pour que justice soit rendue aux populations.

* Afin de marquer d’une pierre blanche le jubilé d’argent pontifical du Pape Jean-Paul II, célébré le 25 octobre dernier à Rome, les archevêques et évêques de la conférence épiscopale du Burkina-Niger diront une messe solennelle de grâce ce dimanche 09 novembre 2003 à partir de 08 h 00 à Yagma.
Invité du jour : Monseigneur Mario Zénari, nonce apostolique. Cette célébration eucharistique sera suivie d’un cocktail à partir de 18 h 00 à l’Eau-Vive de Ouagadougou.

Passèk Taalé
L’Observateur

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