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Internet, où es-tu donc ?

Publié le vendredi 11 mai 2007 à 07h34min

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On le dit très souvent, les analphabètes du XXIe siècle seront ceux qui n’auront pas accès aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). Si l’Afrique est encore à la traîne, le Burkina ne fait pas l’exception.

En fait, le constat sur le terrain est alarmant. En dehors de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, les deux principales villes du pays, Internet reste un luxe au Burkina, Internet est pratiquement inexistant dans le Burkina profond.

Outre la fracture déjà grande entre pays riches et pays pauvres, une autre fracture numérique est en train de se creuser entre villes et campagnes dans les pays pauvres. Il a fallu les législatives, pour qu’on se rende compte qu’il était pratiquement impossible de travailler sur le net dans certains chefs-lieux de région.

C’est le cas de Dédougou dans la Boucle du Mouhoun qui ne dispose que d’un seul cybercafé en l’occurrence celui du Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC). Ce cyber fonctionne clopin-clopan, tant le réseau est défaillant à l’impuissance et au grand dam des internautes.

Que dire alors des villes moyennes ? Sinon que Internet y est absent. Cette situation devrait interpeller plus d’un (politique, opérateurs privés, société de télécommunication CSC, CENI) à l’action. Surtout que le Burkina dispose d’une stratégie nationale de promotion des TIC. Les cyber stratégies nationales ne devraient pas dormir dans les tiroirs, il faut les mettre en application pour désenclaver numériquement les régions. D’autant plus que celles-ci peuvent contribuer à accélérer le développement durable en aidant les institutions locales du service public à fournir des services plus efficaces.

Pour favoriser l’émergence d’une société de l’information, il est temps d’accroître les actions visant à réduire la fracture numérique et la marginalisation des pauvres. Le train de la nouvelle ère dans laquelle le monde est entré a décollé, il appartient à chaque pays de se donner les moyens d’embarquer à temps, faute de quoi, il risque de ne jamais arriver à destination.

Par S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2007 à 11:51 En réponse à : > Internet, où es-tu donc ?

    ...Je ne parle même pas de l’internet haut débit ! Et dire que des années durant on a eu une DELGI !

    • Le 11 mai 2007 à 15:40 En réponse à : > Internet, où es-tu donc ?

      Eh, oui ! On a eu la DELGI et on a toujours la DELGI avec son eternel DG actuellement Ministre des Telecom tout en preservant au chaud son poste de DG de la DELGI qu’il retrouvera après le Gouvernement ! Eh, oui ! ainsi va la vie au Faso.

    • Le 11 mai 2007 à 23:02 En réponse à : > Internet, où es-tu donc ?

      Bien d’accord ; le problème, c’est que si au Faso internet en est à l’âge de pierre, ailleurs dans la sous-région c’est l’eau et l’électricité qui disjonctent, à Abidjan, ou le délestage hasardeux et permanent depuis plusieurs années qui plonge le Sénégal dans la pénombre. Haut-débit ou pas, encore faut-il qu’il y ait du jus ! Si panafricanisme il y a, c’est bien celui du je-m’en-foutisme de ’nos’ intouchables gouvernances... Courage !
      Frédéric Bacuez.

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