D’aucuns lui donneront le synonyme de : escroquerie, arnaque, de contrefaçon. Toujours est-il que son contenu reste péjoratif car son but ultime est d’assouvir des intérêts individuels au détriment d’un bien-être communautaire.

La fraude fiscale fait perdre de l’argent à l’Etat ou à une collectivité, la fraude électorale inclut tous les processus ayant pour objet d’influencer le résultat d’une élection de façon à garantir ou à favoriser un résultat voulu, la fraude électronique (ou arnaque nigériane) a pour but d’abuser de la crédibilité des gens en utilisant les messageries électroniques (courriels et téléphones portables), enfin, la fraude scientifique (ou plagiat) consiste à s’approprier de façon à détourner les productions intellectuelles d’une tierce personne. D’une pratique à l’autre, le résultat est le même : la dépossession à des fins diverses.

Un vol pour dire court. Au Burkina Faso par exemple, la fraude sur les produits de MABUCIG a fait perdre à l’Etat près de deux milliards de francs CFA en 2006. Cette même fraude sur les produits est à l’horizon du déclin de certaines sociétés industrielles nationales à l’image de Winner, de la SN-SOSUCO, etc.

Sur le plan de la politique, il ne se passe plus un seul scrutin en Afrique particulièrement où l’on n’évoque pas des cas de fraude électorale. sont le bourrage d’urnes, le vote public, la proclamation irrégulière de résultats, la propagante inégale, le rejet des candidats ou des partis adverses. Toute chose qui entraîne d’un moment à l’autre une tension au sein de la société avec souvent des conséquences dramatiques telles les affrontements et les tueries.

Les cas de fraude sont de plus en plus perceptibles qu’on se demande si elle n’est pas en voie de légitimation.

Ismaël BICABA

Sidwaya