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Jazz à Ouaga présent à Bobo : Arcadius, "la voix des silences"

Publié le vendredi 30 avril 2004 à 09h46min

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Le Festival international de Jazz de Ouagadougou a encore fait une ouverture sur Bobo-Dioulasso à l’occasion de sa 12e édition qui se tient du 23 au 1er mai. C’est la 4e fois depuis sa création en 1992 que le Festival J.A.O s’intéresse au public bobolais en lui offrant d’apprécier les notes musicales de quelques-unes de ses stars.

C’est une ambition affichée de conquérir le public bobolais afin que "Jazz à Ouaga soit un événement qui compte à Bobo."

Pour mieux faire connaître ce festival (et le jazz), une conférence de presse a été organisée le 28 avril dernier au Centre culturel Henri Matisse de Bobo, animée par Fabrice Sprimont, représentant de la communauté française de Belgique venu de Ouagadougou pour la circonstance. Il était assisté de Anselme Sawadogo, membre de la coordination de Jazz à Ouaga.

On a pu comprendre que le festival est de plus en plus incontournable dans le paysage des manifestations culturelles au Burkina, qu’il est connu à l’échelle africaine et au plan international. Des musiciens de jazz de plusieurs nationalités s’y retrouvent. C’est de son moule que se sont affirmés plusieurs grands talents burkinabè dont Bil Aka Kora.

Dans la soirée, le premier de la série des quatre grands concerts était servi par Comlan Arcadius Avaligbe, plus connu sous le nom de John Arcadius. De l’Afrique noire à l’Afrique blanche, cet artiste a traîné un peu partout sa bosse et affiné son art. Il est auteur, compositeur, chanteur, guitariste, percussionniste et danseur. Installé en Belgique avec son groupe de six musiciens, il est venu à Bobo avec tout son orchestre dont les talents ne se discutent pas.

Guitares, basse, violoncelle, batterie, chants, tous s’accordent doucement à servir une prestation qui, dès le départ, est à la fois invocation et évocation, tentation des silences, le silence qui couvre le royaume disparu d’Abomey (ses origines), ainsi que les chemins de la traite des Noirs. Appel vers l’au-delà ou appel de l’au-delà, l’artiste est tout cela à la fois. Il semble que c’est cela le jazz. Mais ce n’est pas rien. Et Arcadius reste encore à entendre.

Jean Luc BONKIAN
Sidwaya

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