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Révision du code électorale : "C’est un assassinat de la démocratie" selon le PDP/PS

Publié le vendredi 30 avril 2004 à 09h57min

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Le groupe parlementaire PDP/PS et apparenté RPEB a boycotté l’adoption de la proposition de loi portant modification du code électoral intervenu le 27 avril dernier. Au cours de sa conférence de presse du 29 avril, cette formation politique a justifié son attitude par le fait que la présente révision est "purement et simplement un retour en force du "touk-guilli", cher au CDP".

Les assassinats perpétrés en décembre 1998 contre Norbert Zongo et ses compagnons ont entraîné, selon le président du groupe parlementaire PDP/PS et apparenté, Salfo Théodore Ouédraogo, les réformes politiques et institutionnelles dans notre pays. Ainsi, le collège des sages a été institué en mai 1999 et ses propositions ont conduit à la mise en place de la commission de concertation des partis politiques en avril 2000. De l’avis toujours du groupe parlementaire, les résultats de la concertation entre les partis politiques et les organisations de la société civile ont été d’abord examinés et pris en compte par le gouvernement qui les a soumis ensuite sous forme de projet de loi à l’Assemblée nationale qui les a adoptés en juin 2001.

Parmi ces textes, figurait le code électoral, objet de loi N°14-2001/AN du 3 juillet 2001 modifié par la suite par la loi N°002-2002/AN du 03 janvier 2002. Le groupe parlementaire PDP/PS et apparenté estime donc que c’est ce consensus qui a permis à notre pays de retrouver "un certain calme" et "une relative paix sociale". C’est également sur cette base que l’ensemble des partis et formations politiques du pays ont accepté de participer aux élections législatives du 05 mai 2002.

"Le coup de théâtre"

Puis, "coup de théâtre". Le CDP, selon le PDP/PS "décide unilatéralement de la révision du code électoral". Or, ajoute le groupe parlementaire, "vouloir remettre en cause le code électoral et réinstaurer le touk-guilli, c’est vouloir rompre le consensus, rompre avec les règles du jeu arrêtées d’un commun accord, c’est porter atteinte à la démocratie dans notre pays".

Pour ce groupe parlementaire, le parti au pouvoir veut reconquérir "une position hégémonique" dans le pays. Cela, à travers la réintroduction de l’administration dans la gestion du processus électoral, le retour à la province comme circonscription électorale. Pour les législatives en lieu et place de la région, le remplacement du scrutin proportionnel au plus fort reste par un scrutin proportionnel à la plus forte moyenne pour les élection locales. "C’est une provocation, et un manque de considération pour les autres partis et formation politique", s’offusque Salfo Théodore Ouédraogo. De même, Ram Ouédraogo, "c’est un assassinat de la démocratie car la dictature de la majorité est un danger pour tous les peuples". Que compte faire alors le PDP/PS et apparenté. Vu que malgré toutes ces récriminations, la proposition de loi a été adoptée ?

A cette question, le groupe parlementaire pense qu’il est encore très tôt et que l’opposition dans son ensemble avisera en temps opportun.

Alors, wait and see !

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yaho.fr)

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