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Chantiers du PDDEB : Les entrepreneurs réclament leur argent

Publié le lundi 30 avril 2007 à 07h26min

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Ce n’est pas sans difficulté que les entreprises de construction engagées dans le cadre du PDDEB, ont exécuté leurs travaux. Certaines seraient même au bord de la faillite. Tout simplement à cause de la lourdeur des taxes sur les matériaux et des factures non recouvrées.

Les négociations entre l’Association des entrepreneurs du Faso (AEF) et l’Etat se poursuivent, en vue notamment d’une résolution des difficultés qui les opposent dans le cadre des chantiers du Programme décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB). Après la rencontre de janvier, les deux parties se sont rencontrées le 26 avril 2007 au siège de l’Agence Faso Baara.

Les débats entre le secrétaire général du ministère de l’Enseignement de base (MEBA), Innocent Zaba, représentant son ministre, et les représentants de l’AEF ont duré exactement 2 heures d’horloge, soit de 16h 30 à 18h 30. Aux côtés du SG du MEBA, il y avait le directeur général de l’Agence Faso Baara. Selon les entrepreneurs, depuis le début de l’exécution des chantiers, de nombreux problèmes ont entamé la bonne marche des travaux.

Le problème est surtout relatif aux exonérations et au payement des factures. Par rapport au premier point, les entrepreneurs se plaignent d’avoir exécuté les marchés en toutes taxes, alors qu’il avait été convenu des marchés exonérés, c’est-à-dire hors douane. Toute chose qui leur aurait causé d’énormes manques à gagner.

Quant au payement des factures, le problème se situe notamment au niveau des contrats signés en 2003 et en 2004, entre les Directions provinciales de l’Enseignement de base (DPEBA) et les entreprises. A ce niveau, il y a deux situations. L’une où les travaux sont finis et les entrepreneurs n’ont pas été payés, et l’autre où les travaux ne sont pas encore achevés.

Mais même pour les entreprises concernées par ce deuxième aspect, il faut reconnaître que la lourdeur administrative y est pour beaucoup. Certains chantiers ont été suspendus, d’autres mal exécutés, du fait des difficultés de décaissement. Face aux entrepreneurs, le SG du MEBA a reconnu que pour les travaux déjà exécutés, la dette est exigible. L’argent a été du reste déjà viré aux DPEBA, a-t-il signifié.

Et à l’en croire, certaines DPEBA seraient en train de payer présentement. Par contre, en ce qui concerne les chantiers qui ne sont pas encore achevés, le représentant de l’Etat a reconnu qu’il y a une dette. Cependant, a-t-il soutenu, celle-ci n’est pas d’abord exigible, d’autant plus que le payement se fait uniquement au service fait, a-t-il laissé entendre.

Au cours des échanges, il est ressorti que le vrai problème existe, en fait, au niveau des DPEBA. Certaines n’ayant pas compris quelle partie payer, entre les travaux exécutés et ceux inachevés, ont préféré ne pas se précipiter. C’est donc dire que l’équivoque réside en fait en un déficit de communication. En ce qui concerne la finition des travaux inachevés, le MEBA a signé un contrat avec l’Agence Faso Baara, pour une maîtrise d’ouvrage déléguée.

Par rapport aux exonérations, le SG du MEBA a confié que des actions ont été menées auprès du ministère des Finances pour que le problème soit résolu. Reste à savoir seulement si cet arrangement prendra en compte les contrats précédents, c’est-à-dire le manque à gagner que réclament les entreprises.

Par Lassina SANOU

Le Pays

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