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Drame dans le Kénédougou : Un éléphant tue une fillette de 9 ans

Publié le dimanche 2 mai 2004 à 23h05min

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Dans la matinée du samedi 13 mars dernier, une fillette de neuf ans environ, a trouvé la mort suite à l’agression d’un éléphant solitaire dans le village de Dissanga, département de Djigouéra. La victime serait originaire de Kokologho.

Selon Mahamadi K. Ouédraogo, directeur provincial de l’Environnement et du Cadre de vie du Kénédougou, la victime du nom de Bibata Kabré aurait accompagné une jeune mariée dans le village de Dissanga, comme l’exige la tradition mossi.

C’est ainsi que dans la matinée du samedi 13 mars 2004, elle se serait rendue en brousse (1,5 km du village) en compagnie de quatre autres filles plus âgées qu’elle, à la recherche du bois mort. A leur retour, les quatre filles la devancèrent. Elle, étant derrière s’est retrouvée face à un éléphant qui n’hésita pas à la prendre avec sa trompe et la fouetta contre trois arbres avant de la jeter sur une souche. Quelques instants après, la pauvre petite rendit l’âme. Il semble que l’éléphant en question est un solitaire et aurait déjà blessé un homme dans le village de Sinfra (département de Karangasso-Sambla) avant de traverser Banzon pour Dissanga.

Pourquoi l’animal n’a pas été abattu ?

Après ce drame, dira Mahamadi Ouédraogo, mandat a été donné à son service par la direction régionale de l’Environnement et du Cadre de vie des Hauts-Bassins d’abattre ledit animal. Ainsi, des chasseurs traditionnels (dozo) ont été fortement mobilisés pour la circonstance mais vainement. Et malgré les moyens nécessaires mis à leur disposition pour faire ce travail, ils ne sont pas parvenus à abattre l’animal.

Ce qui paraît tout de même paradoxal, c’est le choix des dozo à qui a été confié cette mission, alors qu’il y a des forestiers. A cette question, M. Ouédraogo répond qu’un cas similaire s’était préalablement produit où les "dozo" n’avaient pas été associés à l’opération. La brigade mobile de la direction régionale de l’Environnement et du Cadre de vie était intervenue pour abattre un hippopotame qui causait des dégâts dans le village de Banzon.

En son temps, a-t-il laissé entendre, les"dozo" s’étaient plaints. Maintenant, mis à l’épreuve ils n’ont pas pu accomplir leur mission. Que dire donc ? Une question qui mérite réponse. Le directeur de l’environnement se dit être déçu du comportement des "dozo" de ladite localité. L’éléphant solitaire quant à lui continue toujours son chemin et pourrait encore causer d’autres morts.

Apollinaire KAM
AIB Orodara

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