Présidents de juridiction, procureurs du Faso, et greffiers en chef se sont réunis du 17 au 19 avril à Ouagadougou, pour réfléchir à “ l’évaluation des tâches et fonctions judiciaires”. Un thème qui leur a été soumis par le Centre de recherche panafricain en management pour le développement (CERPAMAD) et qu’ils ont disséqué à travers trois sous-thèmes.

Il s’agit des “fondamentaux de l’évaluation des rendements dans l’administration judiciaire”, des modalités d’évaluation des activités judiciaires et de “l’état des lieux du contrôle actuel”. Il est ressorti des échanges que l’évaluation peut être conçue comme un outil de management qui pourrait permettre d’améliorer les prestations de la justice à travers l’efficacité de ses acteurs.

A l’issue des travaux, les participants au nombre de 40, ont recommandé entre autres, une révision de la description des postes, la formalisation des procédures opérationnelles et des techniques et la définition des pouvoirs et latitudes, affectés des moyens adéquats. Ils ont bénéficié des expertises du président du conseil d’administration du CERPAMAD, Souleymane Séré et de l’inspecteur général des services judiciaires, Ignace Yerbanga.

Selon M. Seré, les séminaristes sont désormais capables d’initier et de conduire la mise en place de systèmes d’évaluation des actions judiciaires en phase avec les enjeux de l’amélioration de la qualité du service de la justice.

A ce propos, le procureur du Faso du Tribunal de grande instance de Gaoua, Jean Alexandre Tyabatuoba a temoigné : “ J’ai tiré beaucoup d’enseignements du séminaire, notamment sur la manière adéquate d’évaluer les Travailleurs pour ainsi mieux rentabiliser les services”.

Le greffier en chef du Tribunal de grande instance de Manga, Sy Christian Ouattara, pour sa part, s’est réjoui de l’organisation de la rencontre, qui “va combler ou remédier aux défaillance du système classique d’évaluation”. Ces deux participants ont souhaité l’organisation régulière de ces types de rencontres, lesquelles devraient être organisées au profit de leurs collègues absents.

“Je me convain que les acteurs concernés par les conclusions de vos travaux sauront être attentifs à leur égard pour en tirer tous les profits”, a confié le secrétaire général du ministère de la Justice, Jérôme Traoré aux responsables des juridictions. Il les a en outre, assuré de la disponibilité de son département à considérer les recommandations faites à l’issue du séminaire.

Un séminaire dont l’opportunité dit-il, ne se dément pas car l’administration judiciaire doit s’adapter aux exigences de l’Etat de droit, en offrant des prestations de service de qualité.

Séraphine SOME

Sidwaya