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Recensement général de l’agriculture : Le fermier Robert Nassa donne l’exemple

Publié le mercredi 18 avril 2007 à 06h35min

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Depuis le lancement officiel du Recencement général de l’agriculture (RGA) en janvier 2007, les opérations d’inventaires se poursuivent sur le terrain. La Direction générale des prévisions et des statistiques agricoles (DGPSA) en a fait le point à la presse, à Saabtenga dans la province d’Oubritenga, dans la ferme de Robert Nassa dont la coopération avec l’équipe de recensement a été exemplaire.

Outre le Recensement général de la population et l’habitat (RGPH) qui doit être effectué tous les dix ans afin d’orienter les politiques de développement, il est d’une nécessité impérieuse pour notre pays de réaliser le Recensement général de l’agriculture (RGA). En effet, le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche et forêts) contribue pour environ 40% au PIB et procure près de 80% des recettes d’exportation.

La nouvelle dynamique que le gouvernement entend insuffler à l’agriculture comporte des exigences dont la première tient à une meilleure connaissance des structures de l’agriculture burkinabè et des principales caractéristiques des exploitations. C’est dans cette perspective que se situe le RGA.

Depuis sa création, la FAO s’est attelée à promouvoir les recensements nationaux de l’agriculture au moyen de programme d.... Le présent RGA qui s’exécutera sur tout le territoire national durant la période 2006 à 2010, s’inscrit dans le cadre du 9e Programme décennal du Recensement mondial de l’agriculture 2010.

Son objectif global est d’actualiser les données structurelles sur le monde rural et principalement agricole du pays en liaison étroite avec les questions du genre, de pauvreté et de sécurité alimentaire. L’ensemble des opérations coûtera un peu plus de 3,34 milliards FCFA et le financement se fera essentiellement par budget de l’Etat avec l’appui de certains partenaires techniques et financiers.

Selon directeur général des prévisions et des statistiques agricoles (DGPSA) Mahama Zoungrana l’opération mobilise sur toute l’étendue du territoire, plus de 700 agents composés de 510 enquêteurs, 125 contrôleurs, 58 superviseurs provinciaux et régionaux et 25 cadres du Bureau central de recensement. Depuis le lancement du RGA le 29 janvier 2007, les activités se poursuivent se sont entre autres.

Le déploiement du matériel (motocyclettes, vélos, questionnaires, jalon, etc) dans les régions ; la mobilissation de l’expertise nationale et internationale à travers la FAO et l’Union européenne ; l’inventaire en cours sur toute l’étendue du territoire des sites de productions (grandes fermes agricoles, sites de pêche, etc) ; l’élaboration des différents plans d’analyse et de tabulation et nous en passons.

Au titre des difficultés, on peut citer la lourdeur dans le décaissement des ressources mobilisées ; des abandons enregistrés au niveau du dispositif terrain (enquêteurs notamment) et quelques réticences observées au niveau de certains grands fermiers à se faire recenser.

A en croire les responsables de la DGPSA, ces difficultés ne sont pas de nature à compromettre l’opération. Toutefois appel a été lancé à toutes les parties prenantes du RGA à contribuer à juguler les difficultés afin de permettre à l’opération de s’exécuter sans entrave.

Mahama Zoungrana a rappelé que cette opération n’a aucun objectif fiscal d’autant plus que les informations sur chaque ménage restent confidentielles et ne servent qu’aux statistiques globales. Robert Nassa fait partie des fermiers qui ont compris le bien-fondé de l’opération et a fait preuve d’une coopération exemplaire avec les agents de recensement.

Sa ferme située à Saabtenga, à 7 km de Ziniaré, a une centaine de bœufs de race Girolando et d’Azawak est un exemple de ferme réussie avec des techniques et moyens d’embouche modernes. Son champ de 10 ha permet de faire face au besoin en fourage de son gros et menu bétail.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur

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