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<I>Livre bleu</I> : Un instrument pour faciliter l’accès à l’eau et à l’assainissement

Publié le mardi 17 avril 2007 à 07h59min

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Le Comité national du « Livre bleu » (CNLB) a tenu, à Ouagadougou vendredi 13 avril 2007, une rencontre d’information et de mobilisation des acteurs clés du processus « Livre bleu » au Burkina Faso.

En vue de faire connaître le processus « Livre bleu » et de renforcer les connaissances des acteurs en matière de politique de ressources en eau, un atelier de mobilisation a eu lieu à Ouagadougou, vendredi 13 avril 2007. Organisé par le Comité national du « Livre bleu » (CNLB), la rencontre visait entre autres à rappeler le processus d’élaboration du Livre bleu, à présenter le nouveau cadre d’élaboration de la deuxième édition du Livre bleu Burkina Faso, après la présentation de celui de la 1re édition.

A l’issue de l’atelier, les participants devraient aussi avoir une meilleure connaissance des enjeux et défis de la problématique de l’eau et de l’assainissement telle que traitée par le processus du « Livre bleu ».

L’on attendait également des participants qu’ils adhèrent et s’engagent à contribuer au processus du « Livre bleu ». Toute chose qui permettra la prise en compte des préoccupations des communautés et des organisations de la société civile en matière d’eau et d’assainissement.

De l’avis du président du Conseil national de l’eau, parrain du CNLB, Lamine Kouaté, le « livre bleu » milite ardemment pour augmenter la quantité et la qualité des financements et leur accessibilité au niveau local. « Il revendique également un droit d’interpellation, de manière à ce que les déclarations de bonnes intentions des décideurs politiques et des bailleurs de fonds ne restent pas lettre morte », a-t-il poursuivi.

En effet, selon M. Kouaté, construire des ouvrages d’eau et d’assainissement est important, mais ne suffira pas pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Pour lui, il faut s’assurer que ces ouvrages contribuent à augmenter réellement et durablement l’accès aux services de l’eau potable et de l’assainissement à tous les citoyens.

Et cela, quels que soient leur niveau de vie, leurs capacités financières de paiement de service, leur poids politique ou leur éloignement des centres de décision du pays. La coordinatrice du Comité national du « Livre bleu » du Burkina Faso, Mme Regina Ouattara, a argumenté dans le même sens.

Pour elle, les services d’eau et d’assainissement sont reconnus par tous comme services sociaux de base et l’accès à l’eau potable ainsi qu’à un assainissement de base sont des droits fondamentaux de chaque citoyen. Pour sa part, le représentant du Comité international de pilotage, M. Jean Bosco Bazié, il a suggéré que le « Livre bleu » soit une affaire nationale gérée par les burkinabè eux-mêmes.

En Afrique de l’Ouest le processus du « Livre bleu » a été lancé en priorité dans trois pays : Mali, Niger et Burkina Faso. Dans ces pays, une équipe restreinte constituée de personnes ressources a été mandatée pour formaliser la mise en place du processus du « Livre bleu ». C’est dans ce contexte que s’est tenu l’atelier de Ouagadougou qui envisageait assurer une large diffusion du processus du « Livre bleu » au Burkina Faso.

Alban KINI

Qu’est-ce que le « Livre bleu » ?

Un « Livre bleu » est un document élaboré par et pour les partenaires du secteur « eau potable et assainissement » à l’échelle d’une région, d’un pays, voire de plusieurs pays.

Ses objectifs principaux sont de porter un regard critique sur le secteur, de mesurer de manière indépendante, l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développemet (OMD). Il se veut surtout un outil de référence de proposition et d’action équitable et pérenne à l’eau et à l’assainissement.

L’initiative « Livre bleu » a été officiellement adoptée lors d’une réunion de l’Assemblée mondiale des sages de l’Eau (AMSE). Elle a été organisée à la Maison du citoyen de l’eau lors du 3e forum mondial de l’eau à Kyoto, en mars 2003.

Depuis lors, elle a grandi, grâce au rôle d’animateur du secrétariat international de l’eau (SIE), et a trouvé une portée auprès d’un ensemble d’institutions.

Sidwaya

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