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Mine d’or de Poura : « L’Etat avait satisfait à ses engagements salariaux depuis 2001 »

Publié le vendredi 13 avril 2007 à 06h39min

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Dans notre édition n° 5859 du 27 mars 2007, nous publiions un écrit du personnel du service minimum de la mine d’or de Poura, interpellant le ministère des Mines, des carrières et de l’Energie quant à leur situation salariale. Le ministère mis en cause a réagi en affirmant que « l’Etat avait satisfait à ses engagements salariaux depuis 2001 ». Nous vous proposons les arguments du département des mines.

Tout en comprenant la situation sociale et salariale dans laquelle se trouvent les 23 travailleurs du service minimum de cette mine d’or, le ministère chargé des Mines estime qu’il n’y est pour rien dans cette situation, étant donné que depuis le mois d’octobre 2001, l’Etat avait satisfait à ses engagements salariaux envers ces travailleurs.

En rappel, la Société de recherche et d’exploitation minières du Burkina (SOREMIB) a été mise en liquidation judiciaire le 30 novembre 1999.
En attendant la prise de service des syndics liquidateurs, l’Etat avait pris des mesures urgentes tendant à préserver les actifs de la société.

Il s’agissait :

- de la mise en place d’un dispositif sécuritaire assuré par un détachement militaire ;
- de la constitution d’une équipe de 36 ex-agents de la SOREMIB pour assurer la maintenance des installations et avec lesquels des contrats de service avaient été signés.
Après la prise de service des syndics liquidateurs, l’Etat à travers le ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie, (MMCE) les avait informés que les contrats qu’il avait signés avec les agents concernés venaient à expiration le 30 septembre 2001 et qu’il ne procéderait plus à leur renouvellement.

C’est ainsi que le 02 octobre 2001, une mission conjointe Etat-syndics liquidateurs s’était rendue à Poura pour procéder au règlement des droits de tous ces travailleurs qui avaient été prévenus à l’avance. La somme d‘un million sept cent quarante mille (1 740 000) francs CFA leur avait été versée pour solde de tous comptes avec l’Etat et des certificats de travail leur avaient été remis par la même occasion, mettant ainsi fin à leurs contrats. Il revenait alors aux liquidateurs d’en retenir pour les besoins de sa mission et tout arrangement opéré dans ce cadre ne saurait engager l’Etat.

A partir de cette date, les syndics liquidateurs avaient mis en place pour leur compte, une nouvelle équipe pour assurer le service minimum à la mine. Des informations qui nous sont parvenues, les liquidateurs leur ont versé 26 692 500 F CFA au titre des salaires.

Le 31 décembre 2003, les liquidateurs avaient conclu avec la société Oscar Industries, un contrat de cession globale de la mine d’or de Poura. Ce contrat prenait en compte la reprise de vingt trois (23) agents.

Les quatorze (14) mois de travail sans salaires évoqués dans la lettre ouverte se situent dans la période relevant de la responsabilité de la société Oscar Industries.
Celle-ci avait d’ailleurs régularisé la situation salariale de ses employés avec présentation d’excuses (cf. lettre n°021/O.I/PDT/12/04 du 27 décembre 2004 du président de la société Oscar Industries S.A), en procédant au paiement de la somme de 24 120 000 F CFA représentant douze (12) mois d’impayés.

Si ces agents ne relevaient pas de cette société, sur quelle base avaient-ils alors perçu ces salaires ?
Il est donc établi que leur employeur est désormais la société Oscar Industries.

Du reste, la lettre n°015/03/Liq/SOR/MSS/ZH datée du 15 septembre 2003 des liquidateurs au PDG de Oscar Industries est formelle sur la reprise de ce personnel par cette dernière pour compter de mai 2003.

C’est donc une mauvaise querelle que certains ex-agents du service minimum font au département chargé des Mines qui avait cessé toute relation contractuelle avec eux depuis le 02 octobre 2001. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’a jamais été saisi de la question par ces agents.

Amidou BAGUIAN
DCPM/MMCE

Sidwaya

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