Cet exercice, le 7e du genre, a été l’occasion de faire le bilan des actions programmées en 2006 et a été placé sous le thème général de l’accélération du rythme d’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) définis par l’Organisation des Nations unies (ONU).

Avant les exposés des parties prenantes de la mise en oeuvre et de l’évaluation du CSLP, le ministre de l’Economie et du Développement (MEDEV) Seydou Bouda, a fait le bilan global de l’année 2006 dans les secteurs économique, financier, agricole, éducatif et sanitaire dans son discours d’ouverture.

Ainsi, il a fait savoir que les résultats macro-économiques du Burkina ont été satisfaisants "malgré une conjoncture extérieure peu favorable aux exportations des matières premières de base". Contre toute attente ou plutôt grâce à une forte augmentation de l’activité économique conjuguée au bénéfice d’annulation de la dette multilatérale, la balance des paiements a dégagé en 2006, selon le ministre Bouda, un excédent exceptionnel de 50,7 milliards de F CFA.

A titre de comparaison, ladite balance a été déficitaire en 2005 de 103,7 milliards de F CFA. La croissance a été aussi au rendez-vous et grâce au coton et à certaines céréales elle a atteint 6,4% en 2006 ce qui correspond, à en croire le MEDEV, à un accroissement du produit intérieur brut (PIB) par tête d’habitant de 3,9%.

Le ministre de l’Economie et du Développement a également fait état, toujours dans le bilan de 2006, de la maîtrise de la hausse du niveau général des prix. Grâce à la bonne campagne agricole 2005-2006, ledit niveau a été maintenu à 2,4% l’année écoulée (contre 6,4% en 2005) soit une baisse de 4 points a relevé le ministre.

Ces effets cumulés de la croissance économique observée depuis 2003 ont contribué, selon le ministre Bouda, à une réduction de l’incidence globale de la pauvreté au Burkina. Foi des statistiques, le niveau de pauvreté est passé de 46,4% en 2003 à 40,8% en 2006 soit une baisse de 5,6% dans le laps représentant une baisse de 2,4 points en moyenne annuelle. Il n’y a pas seulement que l’économie qui s’est bien comportée en 2006. Il y a aussi les finances publiques.

Selon le MEDEV, les opérations financières de l’Etat ont été une fois de plus caractérisées par une gestion prudente. Celle-ci a été sans doute à la base de l’accentuation des efforts du gouvernement dans les secteurs prioritaires et dans la réduction de la pauvreté. A titre d’exemples, les allocations budgétaires du secteur de l’enseignement de base ont atteint une proportion de 15,03% en 2006 contre 14,3% l’année précédente selon le ministre. Celles de la santé sont passées de 6,95% en 2005 à 12,3% l’année dernière.

Par rapport aux fins d’examiner sa plate- Bouda a souligné le contexte dans lequel elle a lieu. D’un côté, il y a la communalisation intégrale qualifiée de tournant important de la décentralisation. De l’autre, il y a la volonté d’accélérer le rythme de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui doivent être une réalité pour les pays pauvres d’ici 2015.

Dans l’optique de se faire une idée de ce qui reste à faire dans les secteurs concernés, les résultats préliminaires des travaux en cours ont été présentés lors de la rencontre. A terme, et selon le MEDEV, lesdits résultats devront permettre d’ici la fin de l’année de définir des stratégies pertinentes et d’évaluer les ressources nécessaires à la réalisation des OMD.

Par Séni DABO

Le Pays