Le public qui a fait le déplacement a découvert trois virtuoses : Christophe Victor Kaiser à la guitare basse, Stéfan Ivan Schager à la guitare solo et Thomas Ludwig à la batterie. Ce groupe expérimenté qui fait plus de 200 converts par an aurait pu bien s’appeler "Rock pistols" que personne n’aurait rien trouvé à redire. Pour une première participation d’un groupe allemand au festival Jazz à Ouaga, "Jazz pistols" a démontré que le jazz comme le rock étaient vraiment des musiques universelles.

Au cours de leur prestation, "Jazz pistols" ont servi du Jazz-rock avec souvent des penchants pour le rock triomphant des années 70. L’énergie débordante du batteur a très souvent imposé son instrument qui noyait certaines belles sonorités des guitares.

Les "Jazz pistols" ont déjà séjourné au Burkina en octobre dernier. A cette occasion, ils avaient animé un atelier avec le groupe Vennem avec comme résultat un concert-monstre au CENASA. Véritable "globe trotters" en matière de spectacle à travers le monde, "Jazz pistols" connaissent bien la scène africaine avec des concerts au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, au Bénin, au Nigeria, au Cameroun, en Ouganda, au Kenya, en Namibie, au Botswana, au Zimbabwe, au Mozambique, en Zambie, à Madagascar et en Afrique du Sud. Sur le plan discographique, les critiques sont unanimes à dire du bien de leur dernier "spécial treatment".

En trois concerts, le festival Jazz à Ouaga a déjà prouvé qu’il offrait des séries où toutes les musiques de création peuvent s’exprimer. Le mot jazz ne doit pas être un frein pour les nombreux mélomanes de Ouagadougou qui ne savant pas ce qu’ils perdent en ratant des concerts qui font fusionner les rythmes et les sonorités du monde entier.

Hamado NANA
Sidwaya