Quel sens du fair-play ! L’exemple mauritanien mérite qu’on s’y attarde dans la mesure où l’Afrique passe pour un laboratoire de toutes formes de contestations post-électorales. Quand bien même certains perdants acceptent leur défaite, c’est bien souvent sur le bout des lèvres.

Le Congolais Jean Pierre Bemba pour ne pas le citer, ne dirait pas le contraire, lui qui, après avoir admis sa défaite et promis une opposition forte et républicaine à l’ancien- nouveau président élu du Congo Kinshasa, Joseph Kabila, montre à quel point il lui est difficile de se débarrasser de ses oripeaux de seigneur de guerre. Certes, la qualité des élections en Afrique a souvent été plus ou moins contestée et explique en partie l’instabilité qui mine le continent.

Toujours est-il qu’on a l’impression d’une fâcheuse tendance, pour la plupart des candidats malheureux, à refuser systématiquement d’admettre que ce soit l’autre qui puisse porter le mieux les aspirations du peuple. C’est dire combien la Mauritanie fait figure de bon exemple et cela est tout au mérite du président sortant, le colonel Vall.

Non seulement il aura mené la transition jusqu’au bout dans la plus grande sérénité et la plus grande responsabilité, sans jamais renier son serment - fait rarissime sur le continent -, mais en plus, il se sera comporté en véritable rassembleur. Assurément, l’histoire retiendra que le prédécesseur de Abdallahi a été un Grand homme.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays