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Filière agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso : 46 milliards F CFA pour dynamiser le secteur

Publié le lundi 26 mars 2007 à 07h56min

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L’Assemblée nationale du Burkina Faso a donné l’autorisation au gouvernement, le 22 mars 2007, de contracter deux prêts cumulés de 74,87 milliards de F CFA. Cette somme servira au financement du Projet d’appui aux filières agrosylvopastorales (46,77 milliards de F CFA) et de celui de la deuxième phase de l’enseignement post-primaire (28,10 milliards de F FCA.

L’Assemblée nationale du Burkina Faso a accepté d’accompagner le gouvernement dans sa volonté de rendre plus opérationnelles les filières agrosilvo-pastorales. Pour ce faire, les 63 députés présents à l’hémicycle le 22 mars 2007 ont adopté à l’unanimité, le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement n° 4195-BUR conclu, le 22 juin 2006, entre le Burkina et l’Association internationale de développement (IDA), pour le financement du Projet d’appui aux filières agrosylvo-pastorales (PAFASP).

Le prêt a un coût global de 85,04 millions de dollars, soit environ 46,77 milliards de F CFA et servira à alimenter le PAFASP qui a une durée de six ans. Il est en vigueur depuis le 11 décembre 2006 et prendra fin le 10 décembre 2012.

Selon le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, Bonoudaba Dabiré, « Le programme prend en compte aussi bien l’agriculture que la sylviculture et l’élevage à travers les filières d’interventions prioritaires ciblées, à savoir les mangues, les oignons, le bétail, la viande, la volaille... ».

Aussi a-t-il poursuivi, « le PAFASP intègre les réalisations d’infrastructures telles que la réhabilitation d’abattoirs, la construction d’abattoirs de volaille, l’aménagement de périmètres irriguées, la réalisation de pépinières, etc. ». Le ministre Dabiré a souligné que les acteurs éligibles aux activités du projet sont les agriculteurs, les opérateurs privés et les fonctionnaires (en activité ou à la retraite).

L’ambition du ministère de l’Agriculture est d’améliorer les performances techniques, économiques et commerciales des filières ciblées, soutenir la préparation et la réalisation de plus de 2 500 micro-projets, accroître les productions et les exportations des filières ciblées, etc. Le ministre délégué à l’Agriculture a rassuré que tout sera mis en œuvre pour assurer la pérennisation des acquis du PAFASP.

Plus de 28 milliards de F CFA pour le PEPPII

En vue d’accroître le nombre et le niveau des élèves diplômés des établissements d’enseignement secondaire et supérieur du Burkina Faso à des coûts réduits pour les parents, les députés ont autorisé le gouvernement à contracter un prêt global de 28,10 milliards de F CFA. Ce crédit sera remboursé sur quarante (40) ans avec un différé de paiement de dix ans.

Selon le ministre de l’Enseignement secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré, « Sur la base des résultats satisfaisants du PEPPI, le gouvernement a confirmé son intérêt pour une aide plus significative et plus globale de la Banque mondiale pour soutenir l’enseignement postprimaire ».

Le Projet d’enseignement post-primaire II (PEPPII) est articulé autour de quatre composantes essentielles qui sont, l’élargissement de l’accès à l’enseignement secondaire, l’amélioration de la qualité de l’enseignement postprimaire, le renforcement du MESSRS en soutenant les actions de renforcement des capacités et le développement de l’enseignement technique et professionnel.

Le ministre Paré a affirmé que : « le PEPPII rendra effective la politique : « un département/un collège d’enseignement général ». Il s’agit de respecter cet objectif en dotant les départements qui n’ont pas encore de CEG, d’un établissement d’enseignement secondaire du 1er cycle. En sus, il s’agira de construire 70 CEG communaux, dix CEG de décongestion, sept lycées à six salles de classe, trois lycées à 12 salles de classe et doter les établissements qui seront créés, de manuels et de cantines scolaires ».

Selon les études du MESSRS, le PEPPII permettra d’aider à une baisse des frais de scolarité payés par les ménages allant de 30 000 F CFA à 10 000 F CFA. « Cinquante chefs-lieux de départements sont encore sans collège d’enseignement général au Burkina Faso », a révélé le ministre de l’Enseignement secondaire supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré.

Ali TRAORE


Des abattoirs de volailles en vue

Les fonds du Projet d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales serviront également à la réhabilitation de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou.

Le ministre Dabiré a affirmé que les travaux sont nécessaires pour mettre l’abattoir aux normes requises (notamment à la norme ISO 9000) pour le rendre compétitif sur les marchés sous-régionaux et internationaux.

Il s’agit, selon lui, d’améliorer l’environnement sanitaire dans lequel se font les abattages et le traitement de la viande, de congeler la viande à environ-55° pour l’exportation sur de longues distances...

L’innovation qu’a révélée le ministre Dabiré, c’est la construction de deux abattoirs de volailles à Ouagadougou et deux à Bobo-Dioulasso dans le cadre du PAFASP. Selon lui, cela est une nécessité car ces abattoirs de volailles contribueront à limiter les déperditions de volailles.

A.T.

Sidwaya

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