« Dans le chronogramme (défini par l’Accord politique de Ouagadougou), il est prévu qu’un Premier ministre soit nommé d’ici à la fin de ce mois et que le gouvernement soit formé une semaine après. Ce chronogramme sera respecté », a déclaré jeudi 21 mars à Ouagadougou, le ministre burkinabè de la Sécurité, principal négociateur dans le dialogue inter-ivoirien pour lequel le président du Faso, Blaise Compaoré demeure l’artisan numéro un.

M. Bassolé, qui a reçu pendant près de deux heures d’horloge le représentant spécial par intérim de l’ONU en Côte d’Ivoire, Abou Moussa et le haut-représentant chargé des élections, Gérard Stoudman, a estimé que la réunion des signataires de l’Accord de Ouagadougou, qui a lieu en ce moment dans notre capitale, vise à définir les « meilleures » modalités pour sa mise en œuvre.
« Les parties se rencontrent et discutent sur le cadre institutionnel d’exécution de l’Accord », a indiqué M. Bassolé.

Les deux délégations auraient déjà déposé leurs propositions sur la formation du nouveau gouvernement. Le secrétaire général des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, qui aurait accepté les responsabilités de Premier ministre, a invité ses alliés du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) à Ouagadougou pour suivre de près les discussions.

« M. Soro a invité deux membres du G7 (composé du RHDP et des FN) pour suivre les débats afin de rendre compte aux responsables des différents partis politiques qui sont les alliés des FN », a déclaré à la presse, le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi qui représente à cette occasion l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié.

Le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Dramane Ouattara a dépêché, quant à lui, Bacongo Ibrahim Cissé, son secrétaire national chargé des affaires juridiques. Par ailleurs, on constate que la délégation du président Laurent Gbagbo, conduite par le conseiller Désiré Tagro, ne compte pas lâcher prise sur la composition du gouvernement. A deux reprises, elle a rencontré jeudi le ministre Bassolé, le « Monsieur négociation ».

De sources proches des discussions, les deux parties sont tombées d’accord quant aux questions de fond c’est-à-dire la nomination d’un nouveau Premier ministre et la formation du nouveau gouvernement. Les divergences porteraient sur la taille de ce gouvernement, le nombre de porte-feuilles à accorder à chacun des deux camps et la place qu’occuperaient les autres formations politiques dans ce nouveau cabinet.

Chaque délégation aurait transmis ses propositions écrites au facilitateur et l’arrivée de M. Soro fixée finalement à ce vendredi devrait débloquer la situation et permettre aux Ivoiriens d’avoir un nouvel exécutif qui conduira le pays à la paix.

Romaric Ollo HIEN

Sidwaya