La société civile burkinabé ne veut pas rester les bras croisés face à la menace que constituent pour les Etats les changements climatiques. Elle entend apporter une contribution significative à travers une réponse locale propre pour accompagner le Burkina et les populations à réduire la vulnérabilité à la variabilité climatique.

Aussi, pour susciter une prise de conscience au sein de la société civile, le Réseau des ONG et associations de protection de l’environnement et de lutte contre la pauvreté (ROAPE), a réuni les acteurs de cette société autour de la problématique des changements climatiques, de la lutte contre la désertification.

Il s’est agi de s’asseoir autour d’une même table pour envisager la meilleure façon dont la société civile peut s’engager, se mobiliser contre l’avancée du désert. "Le ROAPE a eu le réflexe d’initier ses journées d’information pour permettre à la société civile de prendre des actions contre les changements climatiques.

Il faut qu’elle s’approprie ces questions pour réduire leurs impacts sur la société", a soutenu le coordonateur du programme changements climatiques, Honadja Mamadou. En effet, au cours des travaux, les participants ont exprimé leur volonté de voir la société prendre une part active dans les stratégies d’adaptation aux changements climatiques.

Ils ont convenu de mettre en place un processus qui va aboutir d’ici à juin 2007 à des actions concrètes devant donner lieu à des projets sur les mécanismes pour un développement propre. Ce processus va également déboucher sur des campagnes de sensibilisation plus accrues des populations pour minimiser leur vulnérabilité aux changements climatiques.

Pour le coordonateur national du ROAPE, Paul Bayili, l’objectif de la rencontre, qui vise à renforcer les connaissances de la société civile pour un engagement fort auprès des décideurs, est largement atteint. Toute chose qui va permettre de prendre en compte les préoccupations du Sahel et de traduire dans les faits le contenu des traités, conventions et protocoles relatifs aux changements climatiques. De sorte que le concept de changement climatique soit le plus largement possible compris, maîtrisé par tous.

D’ores et déjà, les participants se sont dit interpellés par la question. Ils ont décidé d’intensifier la collaboration, l’échange d’informations pour participer activement à la lutte contre les changements climatiques. C’est une nouvelle qui s’ouvre ainsi et devra impulser une dynamique collective au profit de la préservation de l’environnement dans un contexte où les projections sur le climat ne sont pas bonnes.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya