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Eau potable et assainissement : Trois ans pour éradiquer le manque d’eau

Publié le mardi 20 mars 2007 à 07h38min

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En prélude au lancement de la campagne « Eradiquer le manque d’eau/assainissement et eau potable pour tous », le comité de pilotage a animé une conférence de presse le 15 mars 2007 à Ouagadougou.

Le secteur de l’eau et de l’assainissement connaît une crise à l’échelle mondiale. Cette crise n’est pas le fait de la pénurie de la ressource en eau mais résulte plutôt de l’inégalité et du phénomène de la pauvreté. Fort de ce constat, une campagne internationale « Eradiquer le manque d’eau/assainissement et eau potable pour tous » est en préparation.

Le lancement officiel de la campagne interviendra le 22 mars 2007, lors de la Journée mondiale de l’eau. En Afrique de l’Ouest, c’est le Burkina Faso qui sera le point de lancement de cette campagne de trois ans (2007-2009).

A cet effet, un comité de pilotage composé d’associations, d’ONG d’institutions publiques...a été mis en place pour faciliter la mise en œuvre de la campagne au Burkina Faso. La campagne sera menée autour de « l’objectif de changement au niveau local, qui vise à ce que la faible capacité des collectivités locales soit corrigée pour leur permettre de fournir des services durables d’eau potable et d’assainissement aux populations dont elles ont la charge ».

Il s’agit comme l’a relevé le comité de pilotage, d’attirer l’attention des principaux décideurs sur la nature, l’importance et l’impact de la crise de l’eau. Mieux, elle vise à montrer que les solutions à la crise doivent être immédiates, qu’elles sont accessibles, gérables, et avant tout réalisables. En somme, la campagne se propose de « mettre en œuvre des actions urgentes en matière d’eau et d’assainissement pour sauver des vies et réduire la pauvreté ». L’eau et l’assainissement constituent des besoins et des droits fondamentaux de l’homme.

Pourtant, ces services surtout ceux relatifs à l’assainissement sont marginalisés dans l’agenda de priorités de la communauté internationale et des gouvernements bénéficiaires des aids au développement. Les statistiques officielles indiquent que 90% des fatalités sont attribuables aux maladies hydriques et cette crise ne cesse d’exterminer au quotidien 5000 enfants chaque jour. Aussi, environ 1,2 milliard de femmes et d’hommes affrontent quotidiennement cette crise, une situation qui est de nature à maintenir les personnes pauvres dans un état de permanente pauvreté.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya

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