188 étudiants du cycle A de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) soutiennent leur mémoire de fin de formation le lundi 19 lundi 2007 au sein dudit établissement. Ce sont 58 comptables, 67 financiers et 63 fiscalistes. Parmi ceux-ci, 82 professionnels et 106 directs. La répartition par genre donne 37 femmes (20 %) contre 151 hommes (80 %).

Les 188 candidats du diplôme du cycle A de l’ENAREF représentent cinq nationalités : 148 Burkinabè (dont 4 du secteur privé), 32 Gabonais, 6 Nigériens, 3 Tchadiens et 1 Congolais. Tous ces candidats passeront à tour de rôle devant un jury de trois membres ( le président du jury, le rapporteur et le directeur de mémoire) pour présenter et défendre le fruit de leurs recherches.

C’est l’étudiant Balibié Bayala qui, le premier, a ouvert le bal. Après que le directeur des études et des stages, O. Martin Sedogo a planté le décor, Balibié Bayala a présenté au jury et à l’assistance son travail dont le thème est : « Problématique de la mobilisation et de la gestion des ressources financières locales, cas des communes rurales ». L’étudiant Balibié a d’abord expliqué qu’il s’agit d’un thème d’actualité, étant entendu que depuis le mois d’avril 2006, le Burkina Faso s’est engagé dans la communalisation intégrale.

Le pays compte à ce jour 302 communes rurales, ce qui traduit la volonté politique d’un développement à la base. Pour cela, soutient le candidat, « il faut doter chaque commune rurale de capacités à s’administrer et à gérer ses propres affaires ». Il a déploré l’existence ou la persistance de certains maux qui empêchent ces entités décentralisées de renflouer leurs caisses. Il s’agit entre autres du faible niveau fiscal, l’insuffisance de moyens pour mobiliser les ressources...

Avec des ressources budgétaires insuffisantes, les communes rurales doivent faire face à des charges grandissantes. Afin d’améliorer la situation des communes rurales, Balibié Bayala a fait des propositions : l’amélioration de la fiscalité locale, la création de nouveaux types d’impôts, la lutte contre l’incivisme et la fraude fiscale, le transfert de certaines compétences aux communes rurales, le développement de la microfinance, l’instauration d’une comptabilité matière, la budgétisation des fonds issus du lotissement, etc.

Comme difficultés rencontrées dans le cadre de son étude, balibié Bayala a évoqué entre autres la non disponibilité des personnes ressources, le difficile accès aux documents. Aussi, il a indiqué que trouver un directeur de mémoire a été un véritable parcours du combattant. Après des questions, des suggestions et des remarques, le jury a jugé recevable le travail du candidat Balibié Bayala. Il a reçu la note de 15 sur 20.

Rabankhi Abou- Bâkr ZIDA

Sidwaya