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Côte d’Ivoire : La CEDEAO entérine l’Accord de paix du 4 mars

Publié le lundi 19 mars 2007 à 07h51min

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Gbagbo, Compaoré et Soro

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a entériné vendredi 16 mars 2007 à Ouagadougou, l’Accord de paix signé le 4 mars 2007 entre le président Laurent Gbagbo et le secrétaire général des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro.

L’une des étapes importantes pour le retour de la paix vient d’être franchie. L’Accord politique signé le 4 mars entre le président Laurent Gbagbo et le secrétaire général des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro a été entériné le vendredi 16 mars 2007 par le Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, 15 pays) qui s’est réuni en séance ordinaire à Ouagadougou.

Au total trois points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso dont le pays assure la présidence en exercice de l’organisation : la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest, le processus de paix en Côte d’Ivoire et la crise socio-politique en Guinée.
Comme il fallait s’y attendre, la question du retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire et la crise en Guinée ont focalisé les débats.

S’agissant notamment de la Côte d’Ivoire, "le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO a entériné l’Accord de paix du 4 mars 2007, signé entre le président Laurent Gbagbo et le ministre d’Etat Guillaume Soro, secrétaire général des Forces nouvelles, sous l’égide du président en exercice de la CEDEAO, Son excellence Blaise Compaoré, président du Faso", précise le communiqué final qui a sanctionné les travaux.

Reste maintenant la seconde étape. Selon le communiqué, l’Accord ainsi validé sera transmis de "façon immédiate" à l’Union africaine (UA) qui doit l’examiner avant de le transmettre pour décision au Conseil de sécurité des Nations unies. "Dès ce soir, je transmettrai le texte à mon collègue du Ghana ( dont le pays assure la présidence en exercice de l’Union africaine UA, ndlr).

En principe, l’UA doit pouvoir se réunir très rapidement pour l’examiner," a confié à Sidwaya le ministre burkinabè des Affaires étrangères. "Le texte sera examiné par les ambassadeurs en poste à Addis Abeba (capitale de l’Ethiopie, siège de l’UA) dès la semaine prochaine," a confirmé de son côté l’ambassadeur Noumou Diakité du Bureau de liaison de l’UA à Monrovia (Libéria) qui a représenté l’organisation panafricaine à cette session.

En tous les cas, la CEDEAO a "fortement" recommandé la transmission "immédiate" de l’Accord de paix du 4 mars au Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Le communiqué invite aussi l’UA à prendre l’Accord comme un "facteur déterminant au retour de la stabilité, de la paix et de la sécurité en Côte d’Ivoire et dans la sous-région".

Trois ministres du Burkina Faso, du Niger, du Liberia et des ambassadeurs ou représentants de la Côte d’Ivoire, du Mali , du Ghana et de la Guinée-Conakry ainsi que le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies par intérim en Côte d’Ivoire, Abou Moussa, le président de la Commission de la CEDEAO, Mohamed Ibn Chambas et le représentant de la Commission de l’UA, Noumou Diakité ont pris part à cette session qui a appelé les Nations unies, la communauté internationale et les partenaires au développement à soutenir les efforts de retour de la paix en Côte d’Ivoire, en Guinée et dans la sous-région.

En ce qui concerne justement la situation en Guinée, la CEDEAO a félicité le président Compaoré, et le général Ibrahim Badamasi Babangida, ancien président du Nigéria, pour leur "dextérité" à rapprocher les positions des différents protagonistes de la crise, toute chose qui a permis l’apaisement de la tension.

La CEDEAO a exhorté le peuple guinéen, les centrales syndicales et les organisations de la société civile à apporter leur appui au nouveau Premier ministre, Lansana Kouyaté pour lui permettre de former un gouvernement de "large ouverture" pour le retour de la paix.

Le président burkinabè qui présidait non loin du lieu de la réunion de la CEDEAO, une rencontre nationale sur le Sida, a fait un tour dans la salle pour "encourager" les participants, d’après son entourage. Il n’a fait aucune déclaration. Quant aux signataires de l’Accord de Ouagadougou, ils se sont réunis vendredi 16 mars dans la capitale burkinabè pour discuter du cadre institutionnel qui doit faciliter la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Cette réunion présidée par le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé a regroupé d’un côté, la délégation des FN conduite par le ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, Louis André Dacoury-Tabley et de l’autre, celle du camp présidentiel dirigé par le conseiller du chef de l’Etat, Désiré Tagro, porte-parole du président Gbagbo. Rien n’a filtré de leurs discussions qui se poursuivent ce matin...mais à huis clos.

Romaric Ollo HIEN

Sidwaya

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