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La méthode Compaoré : Le bon sens militaire au service de la diplomatie

Publié le lundi 5 mars 2007 à 09h24min

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Blaise Compaoré

Depuis son accession à la magistrature suprême, Blaise Compaoré a révélé à la face de ses compatriotes et du monde, sa capacité à dénouer les crises les plus complexes que certains n’avaient pas hésité à qualifier d’insurmontables. Derrière le diplomate Compaoré, qui a engrangé des succès de l’Angola au Tchad en passant par le Mali, le Niger, le Togo et maintenant la Côte d’Ivoire, se profile l’ombre du commando révolutionnaire "éduqué" pour atteindre la cible et cela quels que soient les obstacles qui se dressent sur sa route.

Son fort tempérament l’oblige en effet à se canaliser par moments pour continuer à être le leader et le rassembleur d’hommes qu’il a toujours été. Compaoré a compris que "le chef est une poubelle" ainsi que l’enseigne le proverbe moaga "où chacun se cache, mais qui ne peut se cacher derrière personne," comme le complète le dicton malinké. Il reçoit donc les insanités et les invectives des autres, les "ingère" et en retour donne sa solution qui n’est que la synthèse des différents ressentiments et leur transformation en bien.

Dès le départ donc, le "codo" connaît l’objectif à atteindre et met tout en œuvre pour balayer les obstacles autour dudit objectif. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, celui-ci étant des élections libres et transparentes, les "cibles" principales étaient l’identification, le désarmement et la réunification du pays, la question de l’armée et des milices et le contentieux des droits économiques et humains.

A toutes ces questions, l’accord de Ouagadougou apporte des réponses claires et précises. "L’analyse concrète de la situation concrète" de la part du "Compaoré révolutionnaire" féru de dialectique, a donc amené le "codo" à tout organiser avant l’action. Aux Ivoiriens de "s’approprier" toutes les composantes de l’accord pour qu’il soit "le dernier pour une résolution définitive de cette crise". Le chemin est en tout cas désormais balisé pour ce faire.

Boubakar SY

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 5 mars 2007 à 12:49, par MME KONATE /ADOTE PIERRE EMMANUELLE En réponse à : > La méthode Compaoré : Le bon sens militaire au service de la diplomatie

    JUSTE POUR DIRE COMBIEN JE SUIS FIERE DE MON PRESIDENT ET DE LA SAGESSE QU’IL AFFIRME A CHACUNE DE SES APPARITIONS ET SURTOUT DEVANT LES SITUATIONS CONFUSES SUGEES PERDUES D’AVANCE . SON SANG FROID ,SON SILENCE,SA MAITRISE DE SOI ,SONT LA PREUVE D’UN DISSERNEMENT PROFOND DE CHAQUE SUJET ET TOUT CECI NE PEUT QUE FAIRE DU BIEN A NOTRE TRES TRES CHERE AFRIQUE.

  • Le 5 mars 2007 à 14:03 En réponse à : > La méthode Compaoré : Le bon sens militaire au service de la diplomatie

    Il semblerait que le Burkina ait eu qu’un rôle de facilitateur, plutôt qu’un donneur de leçons ou de directives, comme aurait été le cas dans les precedentes rencontres de resolution de la crise ivoirienne.
    Cette position a permis d’aboutir à une solution ivoiro-ivoirienne, voulue par des ivoiriens pour les ivoiriens. ON a eviter de dicter une certaine volonté extérieure.
    Celà dit rien ne permet de remettre en cause les qualités diplomatiques du Président Compaoré.

    J.O.B

  • Le 5 mars 2007 à 17:05 En réponse à : > La méthode Compaoré : Le bon sens militaire au service de la diplomatie

    Mon cher Sy, ne vendons pas très vite la peau de l’ours avt de l’avoir tué. La paix se construit, mais ne se decrète pas. Le fameux néologisme "Ivoirité" qui est une des causes de la guerre,si ce n’est la cause, n’a-t-il pas encore des germes au point de rester encore une réalité ? une bombe à retardement ? La RCI est-elle prête à se voir gouverner par un nordiste, de surcroit d’obédience musulmane ? j’espère que oui ! Sinon ouaga fera tristement partie des étapes vers la paix. J’espère que ouaga sera la dernière, le bolibana pour tous ces démons et fossoyeurs de la paix. C’est tout le mal que je peux souhaiter à ce beau pays de Houphouët.
    Ce n’est que devoir pour Blaise que la paix revienne en RCI, car au-delà des enjeux économiques, c’est madame (Chantal Compaoré est ivoirienne) qui retrouvera le sourire et la tranquilité dans son sommeil.

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