LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Epidémie de méningite : Tant qu’on n’aura pas nos vaccins

Publié le mercredi 28 février 2007 à 07h49min

PARTAGER :                          

A la date du 18 février 2007, la situation épidémiologique de la méningite au Burkina est de 2752 cas suspects notifiés dont 258 décès soit un taux de létalité de 9,37%. Cette information émanant du ministère de la Santé a été donnée au cours d’une conférence de presse où les autorités sanitaires ont fait l’état des lieux de l’épidémie et des mesures prises dans le cadre du plan de riposte.

Comme chaque année, lorsque l’épidémie gagne du terrain et que l’on commence à compter les morts, le ministère de la Santé organise un face-à-face avec les médias.

Ainsi dans l’après-midi du vendredi 23 février, le ministre de la Santé, Alain Yoda, entouré de ses plus proches collaborateurs et des représentants des partenaires techniques et financiers, a fait le point de la situation. Dans sa note introductive, il a indiqué que depuis 2001, le gouvernement a élaboré des plans stratégiques quinquennaux de lutte contre les principales maladies à potentiel épidémique (choléra, fièvre jaune, rougeole, méningite).

"Pour le cas de la méningite, nous élaborons, de manière anticipée, des plans annuels de préparation et de riposte à d’éventuelles épidémies", d’autant plus que cette maladie est récurrente. Dans ce cadre-là, des stratégies ont été définies, notamment le renforcement de la surveillance épidémiologique, l’identification et le suivi des germes par le laboratoire, la prise en charge précoce et gratuite des cas avérés de méningite, l’organisation de campagne de vaccination de masse...

Mais tout cela demande un gros investissement. Les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce plan 2007 ont été estimées à plus d’un milliard de F CFA (1 109 950 000 F CFA) dont 620 200 000 F CFA pour la phase préparatoire et 489 500 F CFA en ce qui concerne la riposte elle-même.

A ce jour, l’Etat a mobilisé 378 500 000 F CFA et les partenaires, 144 168 000 F CFA. Le besoin de financement est de 790 782 000 FCFA.

Pour ce qui est de la situation épidémiologique actuelle, on déplore 258 décès sur les 2 752 "cas suspects" notifiés par l’ensemble des structures de santé. En 2006, à la même période, l’on notait 2 057 "cas suspects" dont 258 décès soit 12% de létalité.

Selon des critères internationaux, 5 districts sanitaires ont franchi le seuil épidémique tandis que 12 autres, le seuil d’alerte sur les 55 districts que compte le Burkina. Selon le tableau présenté à la presse, les localités de Banfora, Batié, Ouargaye, Fada N’Gourma et Bogandé sont en situation d’épidémie. La machine de la riposte est en marche, et Alain Yoda espère que d’ici là, le mal sera maîtrisé. Il invite les festivaliers du cinéma à ne pas paniquer surtout que la capitale est épargnée.

Ils sont nombreux, les Burkinabè, à se poser des questions face à l’épidémie. Pourquoi attend-on que le mal se déclenche avant de prendre des mesures d’urgence ?

Alain Yoda, appuyé par le représentant résident de l’OMS au Burkina, Amidou Baba Moussa, a expliqué que le problème est au niveau international, notamment la disponibilité des vaccins. "Aucun pays de la ceinture de la méningite ne peut constituer un stock de plus de 500 000 doses de vaccins. Les quantités supplémentaires ne peuvent être obtenues qu’en cas d’épidémie pour la conduite des campagnes de vaccinations réactives. Et cette régulation est faite par le groupe international de coordination de l’approvisionnement en vaccins".

En d’autres termes, il faut être en situation d’épidémie et en apporter la preuve scientifique avant de bénéficier de vaccins. Mais l’espoir est permis, puisque l’OMS, en collaboration avec une ONG américaine, mettra au point, d’ici à fin 2008, un vaccin moins cher qui immunise pour dix ans. C’est à ce moment que l’on pourra être un peu plus tranquille face à cette épidémie qui ne sera "qu’un mauvais souvenir" à en en croire le Pr Kader Kondé du Centre pluri-pathiologie de surveillance des maladies.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 28 février 2007 à 16:46 En réponse à : > Epidémie de méningite : Tant qu’on n’aura pas nos vaccins

    soyons serieux ,tantot vous parlez de moyen financier , tantot de disponibilite` de vaccin, c`est le quel de vos probleme qui est vrais ?
    et chaque annee c`est le meme refrain. du courage a vous tous , continuer comme ca , l`histoire ferra le reste.

  • Le 11 mars 2007 à 17:49 En réponse à : > Epidémie de méningite : Tant qu’on n’aura pas nos vaccins

    Mr le ministre j`ai honte a votre place, si les conditions ne vous permettent pas de travailler correctement avec votre staff, rendez le tabliet.
    sinon comment comprendre , la meme maladie pour la meme population , a la meme periode et cela pendent des annees , et toujour vous jouer les etonne`s avec des conference de presse bidon sans sens. Mr le ministre MERDE ........

  • Le 17 mars 2007 à 00:40 En réponse à : > Epidémie de méningite : Tant qu’on n’aura pas nos vaccins

    c’est vraiment dommage que nous soyons suiviste et cela de facon aveugle des politiques internationales. Quand est allons nous etre consequent avec nous meme au burkina ? La vaccination reactive tant commmente et vantardise pouvait se comprendre avec le vaccin contre le Meningo W135, parce que le cout etant eleve. Mais comment expliquer que depuis c’est trois dernieres annees la tendance dominante est le Meningo A et rien n’est fait en ce sens.
    Je crois que les autorites du ministere de la sante gagneraient a demissionner et a se presenter aux elections legislatives, car l’efficacite n’est plus leur leitmotiv.
    Le ministre de la sante qui a tant fait pour le ministere de la sante et qui tant a etre epuise, gagnerait a negocier un poste diplomantique.
    En temoigne les dernieres nomminations du minstere de la sante, le favoritisme fait place a la rigueur qui etait d’actualite, et les postes cles tendent a etre occupes par des gens de l’est (voir des bissa essentiellemt :Zampalligre (DSF), Bagagnan(DRS), BARA(DRS), ZEBA(DSF+DS), Samandoulougou(DS).)
    Le regionalisme tant decrie dans notre pays est de plus en plus d’actualite au ministere de la sante. En effet dans les directions de la sante centrales(DC), regionale(DRS) et district(DS), les intellectuels de l’est sont de plus en plus favorises. Cela est encore criard quand on se rend compte que le SG et le Ministre travaillent a accentue cette situation.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique