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Assainissement écologique : La banlieue ouagalaise attend son tour

Publié le jeudi 22 février 2007 à 03h30min

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Les selles et les urines peuvent contribuer à avoir des tomates XXL, des courgettes géantes ou du maïs gros grains s’il y a une bonne politique sanitaire. C’est, entre autres, les objectifs poursuivis par le "projet d’assainissement écologique dans les quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou" ou "ECOSAN-UE" dont le comité d’orientation s’est réuni le 21 février 2007 à Ouaga 2000.

Le projet d’assainissement écologique dans les quartiers périphériques de Ouagadougou ou "ECOSAN-UE" a fait l’objet d’une convention tripartite de cofinancement entre l’Union européenne, le CREPA et la GTZ. Il a démarré ses activités le 26 juin 2006, pour une période de trois ans.

Il couvre les secteurs 17, 19, 27 et 30 de notre capitale. Parmi les résultats attendus, on peut citer la réalisation d’ouvrages d’assainissement adéquats au profit de 300 000 habitants des quartiers défavorisés ; la formation d’une vingtaine d’entrepreneurs du secteur privé, pour vendre les produits ECOSAN aux maraîchers ; l’amélioration de la sécurité alimentaire ; la réduction des maladies d’origine hydrique et nous en oublions.

Sur les 13 millions de Burkinabè, 70% ne disposent pas d’installations sanitaires dans leur domicile. Les boues de vidange sont souvent stockées dans des fosses profondes ou mal collectées, par manque de systèmes organisés de collecte et par manque de moyens de transport ou de moyens financiers.

Ces boues sont souvent rejetées anarchiquement dans les espaces libres et dans les cours d’eau. Cela crée une charge sur l’environnement par la contamination à court, moyen et long terme des points d’eau, mettant ainsi en péril la santé des populations.

Selon le directeur général du Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement (CREPA), Cheick Tidiane Tandia, il est prévu de faire de l’assainissement, à travers ECOSAN, un business pour plusieurs acteurs tels que les agriculteurs, les artisans, les PME et les collectivités locales.

C’est dans ce sens qu’il a exprimé sa reconnaissance aux partenaires comme l’Agence suédoise de coopération pour le développement (ASDI), la DDC DANIDA et l’Union européenne pour leur soutien financier.

Selon le représentant du maire de la ville de Ouagadougou, Dramane Compaoré, le poids démographique galopant et l’élargissement de nos espaces urbains nous laissent souvent impuissants face aux défis de la protection de l’environnement et de la santé de nos populations. Au nom du Conseil municipal, il a remercié le quatuor Union européenne, CREPA, GTZ, ONEA qui a permis la mise à jour du projet.

Cette première rencontre du comité d’orientation donnera un coup d’accélérateur à la mise en œuvre du projet pour qu’il fasse bon vivre dans la banlieue ouagalaise.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

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