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Trafic illicite des biens culturels : L’Afrique de l’Ouest et du Centre intensifient la collaboration

Publié le mercredi 21 février 2007 à 07h49min

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Le trafic illicite international des biens culturels et la réglementation en la matière sont au menu d’une réunion spécialisée à Ouagadougou du 19 au 21 février 2007.

« Le continent africain est si accablé de maux que certains peuvent passer inaperçus. Il en est ainsi du trafic illicite des biens culturels qui affectent tous les patrimoines culturels, les saigne à blanc, sous nos yeux mais dans l’indifférence générale ».
Ces quelques mots introductifs d’une des grandes conférences de l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) plantent le décor de ce que subit le continent africain au plus profond de lui-même.

Deuxième du genre après Bamako au Mali en 2003, la réunion spécialisée sur le trafic illicite des biens culturels en Afrique du Centre et de l’Ouest qui se tient du 19 au 21 février 2007 se propose d’identifier des mécanismes pour favoriser la collaboration d’échange, d’informations entre les différents intervenants et promouvoir un dialogue permanent. « Seule une synergie d’actions peut contribuer à amoindrir le trafic illicite des biens culturels », a indiqué M. Mouhoussine Nacro, directeur général de l’IDRI.

Une synergie qui trouve toute sa justification à travers la cinquantaine de participants issus de la police, de la douane, des musées, de la recherche, des antiquaires etc.
Egalement, de la collaboration entre l’IDRI et Interpool co-organisateurs de la présente rencontre. « La dissémination des résultats de la recherche scientifique représente une voie essentielle d’information et de sensibilisation. Conscient de cela, l’IDRI s’associe à toute entreprise de réflexion et d’échange sur le phénomène. Lutter contre le trafic illicite des biens culturels c’est servir la paix et le développement », a laissé entendre M. Nacro.

Au demeurant le représentant du secrétariat permanent d’Interpool Karl Heinz Kind a noté que l’une des priorités de son institution pendant ces dernières années était la modernisation du réseau de télécommunication. « Avec des investissements considérables, nous avons réussi à créer un système, qui vous permet de communiquer avec le monde entier en quelques secondes. Il est à votre service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Vous savez comme moi que la rapidité et la fiabilité des communications sont des atouts indispensables pour toute investigation à caractère international », a souligné M. Kind.

Dans tous les cas, il semble nécessaire pour lui de renforcer les mesures préventives dans les pays africains, d’encourager l’établissement d’inventaires, d’améliorer la coopération avec tous les services concernés au niveau national et enfin de bénéficier au maximum des outils mis en place par Interpool pour intensifier la coopération internationale.

Enfin, Jean Claude Dioma, directeur du patrimoine culturel a, au nom du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, félicité tous les acteurs impliqués dans la lutte contre le mal et souhaité qu’il puisse, petit à petit être cerné et éradiqué.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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