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Côte d’Ivoire : Lettre ouverte du Mouvement de Libération de l’Afrique noire à Blaise Compaoré

Publié le lundi 12 février 2007 à 07h20min

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Excellence,

Au moment où vous prenez la présidence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), vous retrouvez de facto l’épineux problème de la crise ivoirienne. Notre mouvement, le MLAN, voudrait vous faire part de ses préoccupations. C’est un immense honneur mais aussi un redoutable devoir de nous adresser à vous ce jour. Puisse donc votre indulgence nous être d’avance acquise pour toutes les omissions et l’imperfection de nos propos.

Vous n’êtes pas, sans savoir, monsieur le président que depuis le 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire, un de vos pays voisins, connaît une instabilité politique sans précédent. Nombre de sommets ont été proposé sans que ce pays sorte de l’ornière. Le 19 Décembre 2006, le président de la république ivoirienne, monsieur Laurent GBAGBO proposait comme solution à la crise, un certain nombre de mesures dont le dialogue direct avec la rébellion.

En tant que président en exercice de la CEDEAO, il vous revient de dénouer cette crise qui n’a que trop duré. Le Mouvement de Libération de l’Afrique Noire (MLAN), considère qu’au-delà de vos fonctions de président en exercice de la CEDEAO, le moment est choisi pour que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso se réconcilient.

Permettez nous, monsieur le président, de vous rappeler qu’aux lendemains du 19 septembre 2002, les relations diplomatiques entre ces deux pays liés par un destin commun, ont failli dégénérer dans une atmosphère de suspicion et d’accusation. En clair, la fraternité qui habitait ces deux pays frères est devenue fondante et molle. C’est pourquoi, notre mouvement qui milite pour une Afrique libre et prospère, croit à l’appel de l’histoire.

En effet, l’histoire qui coule si vite pour sablier du temps se plaît à laisser croire parfois qu’un ordre est établit pour chaque chose. Pour le MLAN, la résolution de la crise ivoirienne, dont le billet sera certainement composté à OUAGADOUGOU, doit constituer l’acte de naissance d’une nouvelle Côte d’Ivoire et d’une nouvelle amitié fraternelle avec le Burkina Faso. Fort de cela, nous vous exhortons, monsieur le président Blaise COMPAORE, président en exercice de la CEDEAO à vous engager de cœur et d’esprit dans un effort immense pour
que vos frères ivoiriens et au-delà ceux de l’Afrique de l’Ouest retrouvent le goût de la vie.

Pour le MLAN, cette tâche n’est pas insurmontable pour l’homme dont la sérénité et le calme nous remplissent de considération. D’ailleurs, permettez nous, monsieur le président, au nom de la Nouvelle Jeunesse Africaine (NJA), de vous dire merci pour les efforts consentis lors de l’hospitalisation de notre regretté frère et ami, Doukouré Stéphane connu sous le nom de Douk SAGA. Ce geste de portée historique a ému la jeunesse africaine dans son entièreté. Pour nous, cela est le témoignage de votre intérêt pour la culture et de votre volonté de demeurer à l’écoute de la jeunesse de votre cher continent.

Aujourd’hui, cette jeunesse voit son avenir hypothéqué par des guerres permanentes qui minent l’Afrique Noire. Pour nous, l’instauration de la stabilité politique partout en Afrique est une bouée de sauvetage à laquelle les africains doivent s’agripper pour atteindre le développement. En conséquence, le MLAN en appelle à votre sens de l’honneur et vous exhorte à peser de toutes vos forces pour le rétablissement de la paix en Côte d’Ivoire. En tant que président en exercice de la CEDEAO et voisin de la Côte d’Ivoire, cela vous confère un vernis de responsabilité dans la résolution de cette crise.

Nous voulons, monsieur le président, que l’espoir qui nous anime actuellement ne soit pas lettre morte car pour ces débuts de négociations, vous déployiez exactement les talents qu’il faut. Vous abordez le sujet avec une largeur de vues, la fraîcheur et la pénétration d’un esprit neuf.

Pour le MLAN, il est plus que jamais opportun pour les pays africains de s’unir et faire barrage à l’impérialisme de certains pays occidentaux dont l’addiction coloniale prend des allures de névrose.

Pour finir, monsieur le président, le MLAN voudrait vous demander d’agir, au nom de l’unité Africaine et de la libération de l’Afrique Noire, pour faire sauter le verrou de l’étendard du retour à la paix en Côte d’Ivoire. Cette paix permettra à l’économie ouest-africaine de retrouver son dynamisme d’antan et aussi d’aplanir les incompréhensions nées de l’histoire heurtée entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, pour qu’enfin renaisse la fierté de la jeunesse Africaine .

En vous souhaitant bonne continuation dans cette exaltante mission de réconciliation qui est la votre, nous vous prions de bien vouloir recevoir nos remerciements anticipés.

Vive l’Afrique Libre !

Vive l’Afrique prospère et indépendante !

Fait à Lyon, le 10 février 2007

Le président du Mouvement de Libération de l’Afrique Noire (MLAN),
Prao Yao séraphin

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Vos commentaires

  • Le 13 février 2007 à 09:50 En réponse à : > Côte d’Ivoire : Lettre ouverte du Mouvement de Libération de l’Afrique noire à Blaise Compaoré

    nous burkinabé voyons clair et savions lire entre les lignes ce n’est pas un faux mouvement de condannation de l’afrique qui va distraire notre président ;pourquoi le président ivoirien qui à toujours accusé le notre de pyromane accepte t-il sa médiation si ce n’est pour ce maintenir encore un an au pouvoir ;ou bien souhaite obtenir le désarmement des rebelles pour confirmer l’influence de notre président sur eux

    commencer par quitter la france car nous les africains d’afrique n’avions pas besoin de laches comme vous pour nous libérer

    adama O TIEMTORE

  • Le 13 février 2007 à 10:03, par adama O TIEMTORE En réponse à : > Côte d’Ivoire : Lettre ouverte du Mouvement de Libération de l’Afrique noire à Blaise Compaoré

    nous burkinabé voyons clair et savions lire entre les lignes ce n’est pas un faux mouvement de condannation de l’afrique basé en france qui va guider notre président.
    pourquoi le président ivoirien qui à toujours accusé le notre de pyromane accepte t-il sa médiation si ce n’est pour ce maintenir encore un an au pouvoir ou pour obtenir le désarmement afin de confirmer l’influence de notre président sur les rebelles ;

    commencer par quitter la france car nous africains d’afrique n’avions pas besoin de vous pour nous liberer

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