Dori a sans doute été un tournant décisif marqué par la volonté du gouvernement burkinabè de faire de la gestion durable des ressources naturelles un des leviers du développement économique et social. En effet, il a été procédé au lancement d’importants programmes dont la mise en œuvre devrait donner un rayonnement aux filières agro-sylvo-pastorales. Un programme d’appui à ces secteurs sus-cités, d’un montant d’environ 46 milliards de CFA, financé par la Banque mondiale, a été lancé par le gouvernement dont 7 milliards sont destinés à soutenir les activités de jeunes ruraux. En fait, l’objectif est de favoriser la modernisation de l’agriculture par la commercialisation des produits.

La phase II (2002-2006) du Programme national de gestion des terroirs soutenue par la Banque mondiale, le FIDA et la Coopération danoise à hauteur de 25 milliards de FCFA a permis de développer les compétences et le savoir-faire des populations. Aussi, le ministre Salif Diallo fonde l’espoir aujourd’hui qu’un grand nombre de partenaires s’engagent dans sa troisième phase d’un montant de 75 milliards pour consolider les acquis.

Autre programme ambitieux qui sera piloté par le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, le Programme national de partenariat pour la gestion durable des terres (CPP/BF). Le programme vise à améliorer de façon durable la productivité des ressources rurales par l’adoption d’une approche intégrée et holistique qui met en synergie l’ensemble des politiques, programmes et projets de développement.

La première phase estimée à 38 milliards de F CFA va couvrir les zones écologiques de l’Est, du Centre-Ouest, du Nord et de la Boucle du Mouhoun sur une période de 15 ans.

Sa deuxième phase va s’étendre à toutes les zones cotonnières, parcs et réserves de faune, ainsi qu’aux régions qui disposent de forêts classées pour aboutir à la couverture intégrale du territoire au cours de la 3e phase. Des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale Terra Africa, le FIDA, le mécanisme mondial de l’UNCCD, la Belgique, la Suède, l’Union européenne, le Japon, la Chine, le Danemark, l’Allemagne, les Pays Bas et les institutions régionales ou sous régionales (le CILSS, l’ICRAF, la Banque africaine de développement, la BOAD et l’Union mondiale pour la nature) ont manifesté un intérêt d’appui à la mise en œuvre du CPP/BF au cours des concertations.

Mais, en attendant, les consultations se poursuivent avec ces derniers pour traduire leurs intentions en appui opérationnel à la mise en œuvre
du CPP/BF.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya