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11e Journée du paysan : 1200 producteurs face à Blaise Compaoré

Publié le vendredi 9 février 2007 à 08h37min

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Ce 9 février 2007, ils seront près de 1200 producteurs à se réunir autour du chef de l’Etat dans le cadre de la 11e Journée nationale du Paysan (JNP). C’est la place du gouvernorat qui accueillera la traditionnelle rencontre placée cette année sous le thème "responsabi-lités des acteurs du monde rural dans la gestion durable des ressources naturelles".

Le ton des débats a été donné à l’ouverture du forum sur le thème par le ministre en charge de l’Agriculture, Salif Diallo, le 8 février. "On va droit dans le mur si on n’inverse pas la tendance", a-t-il prévenu.

Le forum de la 11e Journée nationale du paysan (JNP) s’est ouvert le 8 février 2007 au siège de l’APES (Association pour la promotion de l’élevage au Sahel) à Dori. Les délégations des organisations paysannes du Faso, les partenaires au développement et l’administration publique vont échanger sur le thème de la journée : "développement des filières agro-sylvo-pastorales et gestion durable des ressources naturelles".

L’objectif est de permettre aux acteurs de dégager "des solutions que le gouvernement se chargera de traduire en mesures concrètes". C’est pour cette raison que le ministre Salif Diallo qui a présidé l’ouverture du forum a invité les producteurs à s’exprimer librement leurs préoccupations et propositions devant le chef de l’Etat. C’est une occasion unique qu’il faut saisir, a-t-il ajouté.

Les ressources se dégradent

L’objectif du forum est de faire l’état des lieux des ressources naturelles dans la perspective d’un développement des filières agro-sylvo-pastorales et d’une gestion durable. Le constat fait par les acteurs est qu’il y a danger si l’on n’inverse pas la tendance. Les ressources naturelles que sont les sols, la faune, les forêts et les plans d’eau subissent une forte pression du fait de mauvaises pratiques. 4% des terres sont complètement dégradées .La pression sur le fourrage et l’eau s’accentuent avec l’augmentation du bétail.

Ces ressources sont ce que nous avons de plus cher, selon le ministre Diallo, parce qu’elles occupent environ 82% de la population. Il y a urgence donc à faire face à la désertification qui, à terme, risque de compromettre les activités humaines. Le Burkina perd une dizaine d’hectares de terres cultivables par an et le réchauffement climatique risque de faire tarir les 200 000 ha de plans d’eau recensés. Il est donc impératif de réguler la gestion des ressources et le forum devrait aboutir à des engagements de part et d’autre.

D’ores et déjà, le ministre en charge de l’Agriculture a invité les producteurs à pratiquer des, activités intensives plutôt qu’extensives, notamment pour ce qui concerne l’agriculture et l’élevage. Il a eppelé à une nouvelle approche de la production.

Les débats du forum ont été dirigés par Tiémoko Konaté, ministre des Ressources animales. Il a représenté son collègue de l’Environnement.

Cinq ateliers thématiques se sont tenus en marge du forum. Les débats y étaient organisés en fonction des régions agro- climatiques. Les conclusions vont éclairer le gouvernement sur la vision des producteurs sur la gestion durable des ressources naturelles.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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