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Résolution de la crise ivoirienne : Les prémices du dialogue direct sans Soro ni Gbagbo

Publié le mardi 6 février 2007 à 08h48min

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Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo

Le président du Faso, nouveau facilitateur de la sortie de crise en Côte d’Ivoire, a entamé, hier 5 février 2007 à Ouagadougou, la première phase du dialogue direct proposé par le président Laurent Koudou Gbagbo. Ce travail préliminaire qui pourrait s’étendre jusqu’à la fin de la semaine, consiste, selon Blaise Compaoré, à l’inventaire des préoccupations des parties en conflit et à l’évaluation des modalités et thèmes des négociations.

Désiré Tagro, conseiller spécial de Gbagbo, a conduit les représentants du camp présidentiel, et Louis D. Tabley, ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, ceux des Forces nouvelles.

En attendant la venue probable à Ouagadougou du président Laurent Koudou Gbagbo et de Guillaume Soro, principaux protagonistes du dialogue direct, le président Blaise Compaoré, en sa qualité de facilitateur, a entamé depuis hier 5 février 2007 avec leurs représentants, les prémices de la mise en oeuvre dudit dialogue. "Ce matin, nous n’avons fait qu’une évaluation des modalités de la tenue du dialogue, des thèmes qui seront traités et des mécanismes qui vont nous permettre d’obtenir des accords fiables. Cela pour éviter de tourner en rond", a

expliqué à la presse le président du Faso à l’issue des premiers échanges qu’il a eus avec les représentants des belligérants. Blaise Compaoré s’est ensuite voulu précis : " Le dialogue, le débat contradictoire entre les deux parties n’a véritablement pas encore commencé. Nous allons essayer d’écouter séparément chaque camp et à partir de là, nous faire une idée de ce qu’il est possible d’entreprendre." Interrogé sur la durée des discussions, le président de la CEDEAO a indiqué que cela ne dépendait pas de lui mais a estimé que d’ici à la fin de la semaine, le processus devrait en principe avancer. L’essentiel, pense le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Youssouf Ouédraogo, c’est de trouver la bonne méthode de travail, peu importe le temps que prendront les négociations. Le conseiller spécial de Laurent Gbagbo, Désiré Tagro, parle à ce propos de "la manière de se mettre ensemble" pour résoudre la crise.

Bonnes dispositions d’esprit du camp Gbagbo

En sa qualité de chef de délégation du camp présidentiel aux pourparlers, M. Tagro a exprimé au facilitateur les bonnes dispositions d’esprit de son mentor : "Je suis chargé par le président Laurent Gbagbo de vous traduire la volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire d’assumer ces calamités (insécurité, chômage, problèmes de santé, etc. ) qui sont le produit de notre histoire et de s’y attaquer. C’est pourquoi, il invite ceux de nos frères qui ont pris les armes à l’aider à restaurer l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en indiquant franchement ce qui les oppose à la paix et à la réunification du pays pour que des solutions tout aussi franches y soient trouvées. Le président Laurent Gbagbo entend les rassurer que les préoccupations qui les minent seront examinées avec soin et attention."

Du côté de la délégation des Forces nouvelles conduite par Louis Dakoury Tabley, ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, l’optimisme semble de mise. "Nous sommes confiants", a laissé entendre leur porte - parole, Sidiki Konaté.

En rappel, c’est le 19 décembre 2006 que le président Gbagbo a proposé le dialogue direct en vue d’une sortie de crise dans son pays. Le secrétaire général des FN, Guillaume Soro, y a répondu favorablement le 1er janvier 2007.

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays

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