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Réchauffement de la planète : Tous coupables !

Publié le lundi 5 février 2007 à 07h41min

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Tout comme l’avancée du désert, le réchauffement de la planète est aujourd’hui un phénomène préoccupant. Il n’y a pas que l’Afrique qui en souffre et qui s’en inquiète. Bien d’autres continents, partageant cette même planète et qui semblaient à l’abri du phénomène, sont de plus en plus menacés.

En lançant un appel samedi dernier au terme de la conférence internationale « Citoyens de la terre » qui se tenait à Paris, Jacques Chirac a tiré la sonnette d’alarme.

Au regard des effets dévastateurs et de l’ampleur du phénomène, le président français plaide pour une gouvernance écologique mondiale et la création d’une Organisation des Nations unies en charge des questions de l’environnement. Cette instance, selon les vœux du président français, fonctionnerait sur le modèle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et deviendrait la conscience, voire l’alpha et l’oméga écologique du monde. Ce souci de sauvegarde de l’environnement n’est pas nouveau puisqu’il l’a déjà soutenu en 2002 au sommet de la terre à Johannesbourg où il a fait allusion à la maison qui brûle alors que nous regardons ailleurs...

Aujourd’hui, il n’est point un leurre de convenir avec Jacques Chirac qu’il n’est plus question d’éteindre le feu, mais plutôt d’empêcher la maison de prendre feu. Alors, la conscience écologique dont il est question, est une interpellation à plus de responsabilité dans la gestion de notre environnement. Riches comme pauvres, pays du Nord comme ceux du Sud, chacun doit s’assumer à travers les actes qu’il pose tous les jours.

Réfléchir individuellement comme collectivement, c’est ce à quoi nous sommes tous conviés. Une quarantaine de pays dont la quasi totalité des membres de l’Union européenne soutiennent déjà l’idée et font partie désormais du groupe de pionniers des amis de l’Organisation des Nations unies pour l’environnement qui se réunira très prochainement au Maroc en terre africaine. Un honneur certes à l’Afrique mais aussi une invite à « se mettre dans le mouvement ».

Le rendez-vous du Maroc apportera des propositions intéressantes, nous l’espérons, mais il faut dire que l’Afrique est déjà dans la dynamique de cette lutte depuis des années. Par exemple, en novembre 2006 lors de la XIIe conférence internationale sur le climat qui a regroupé près de 6000 délégués de plus de 170 pays et organisations à Naïrobi, le ministre kenyan de l’Environnement a souligné que le changement climatique est l’une des plus graves menaces que doit affronter l’humanité.

Une étude des Nations unies montre à cet effet que 70 millions d’africains pourraient être menacés d’ici à 2080 ; que 30% des infrastructures côtières y compris les aménagements humains le long du Golfe de Guinée et des côtes sénégalaises, gambiennes et égyptiennes risquent d’être submergées à cause du réchauffement climatique.

Avec ces réalités, l’Afrique peut-elle rester en marge ? Le combat la concerne et elle doit se battre par tous les moyens pour ne pas faillir. Au Burkina, la XIe édition de la Journée nationale du paysan à Dori les 8 et 9 février prochains portera justement sur la gestion de l’environnement.

Avec les autorités, les producteurs se prencheront sur la responsabilité des acteurs du monde rural dans la gestion durable des ressources naturelles. Du moment où il est reconnu que le phénomène n’est pas une fatalité, mais que c’est le comportement et l’action de l’homme qui sont les plus mis en cause, il est donc temps qu’on agisse, que chacun revoie sa copie pour que nous vivions dans un monde meilleur.

Zakaria YEYE

Sidwaya

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