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Révélations de Moïse : Rien de nouveau dans le dossier Norbert ZONGO

Publié le jeudi 1er février 2007 à 08h19min

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Moïse Ouédraogo

A Moïse OUEDRAOGO n’a rien apporté de nouveau susceptible de faire rouvrir le dossier Norbert ZONGO. Sa sortie dans le journal L’Événement ressemble beaucoup plus à un coup de Bluff et de Pub qu’a donné véritablement des témoignages convaincants à même de faire avancer le dossier.

C’est le résultat qu’a donné son audition et de toutes les personnes que le demi frère de feu David OUEDRAOGO a mis en cause dans son interview.

Comme il fallait s’y attendre, la sortie de Moïse OUEDRAOGO chez notre confrère ne pouvait pas rester sans suite, dans la mesure où l’intéressé lui-même a demandé à rencontrer les autorités judiciaires en charges du dossier. « Je n’ai été entendu ni par la CEI (Commission d’Enquête International) encore moins par le juge d’instruction qui était en charge du dossier, je suis prêt à dire tout devant le procureur »

C’est dire que même s’il ne voulait pas rencontrer le procureur, ce dernier avait l’obligation d’entendre Moïse OUEDRAOGO pour savoir ce qu’il connaît du dossier. Moïse OUEDRAOGO a été entendu le vendredi 18 janvier 2006. Le point de presse donné par les deux procureurs Abdoulaye BARRY et Adama SAGNON le jeudi 25 janvier en dit long sur les intentions réelles de Moïse OUEDRAOGO.

Conspiration ou réelle souci de faire avancer le dossier ?
Moïse OUEDRAOGO, demi-frère de David OUEDRAOGO ancien chauffeur de François COMPAORE est sorti de prison le 14 août 2006. Il avait été interpellé et placé sous mandat de dépôt en mars 2006 pour des faits de vol pour lesquels il a été condamné à douze mois fermes.

C’est dire donc que Moïse devait en principe être libéré le 29 mars prochain s’il n’avait pas bénéficié d’une remise de peine à l’occasion de la fête de l’indépendance le 05août 2006. Le jour même de sa sorti de prison, Moïse OUEDRAOGO a adressé une lettre demandant à rencontrer François COMPAORE. Devant une fin de non recevoir que lui a opposé ce dernier, Moïse soumet la même requête à Mahamadi SANOH, DG de Fasoplast et ex employeur de Moïse OUEDRAOGO.

Si M SANOH a accédé à sa demande d’audience, il n’a pas été de même pour sa requête de retrouver sa place à Air BURKINA où il travaillait avant de commettre le forfait qui l’a conduit à la MACO. Sur le champ, Moïse OUEDRAOGO profère des menaces à l’endroit de M. SANOH, menaces selon lesquelles, il fera des révélations sur l’affaire Norbert ZONGO où il mettrait en cause ce dernier. C’en est suivi alors une rencontre avec Me FARAMA, puis avec Me SANKARA pour finir par une interview dans le journal L’Événement ou il mettra effectivement ses menaces à exécutions.

Qu’a dit Moïse OUEDRAOGO dans son audition.
Dans l’interview accordée à l’Événement, Moïse a mis en cause trois personnes, notamment François COMPAORE, Mahamadi SANOH et son Edmond KOAMA aujourd’hui décédé. François COMPAORE, il dit de lui qu’il leur aurait dit à lui et à son cousin Dieudonné SOBGO avec qui il était chaque fois qu’ils ont rencontré les personnes, de ne pas avoir peur de Norbert ZONGO, que ses écrits prendront fin. Feu Edmond KOAMA aurait tenu les mêmes propos toujours selon Moïse OUEDRAOGO.

Quand à Mahamadi SANOH, il aurait soutenu qu’un jour ou l’autre il affronterait Norbert ZONGO. C’est principalement sur ces allégations de Moïse OUEDRAOGO que le procureur tenait à l’entendre pour savoir ce qu’il sait et surtout savoir s’il détenait plus de propos de ces trois mis en cause. Pendant 9heures d’horloge, Moïse OUEDRAOGO a été entendu par le procureur Adama SAGNON et il a maintenu les mêmes allégations.

A l’issue de son audition, le procureur entrepris de pousser ses enquêtes et convoque les personnes mises en cause. « J’ai convoqué son cousin Dieudonné SOBGO qui faisait tout avec lui car il était un témoin cible. Quand j’ai entendu ce dernier, il m’a fait savoir qu’il n’a jamais connu Edmond KOAMA et que le directeur général de Fasoplast, Mahamadi SANOH, n’avait jamais tenu les propos évoqués par Moïse OUEDRAOGO tendant à dire qu’il allait affronter Norbert ZONGO.

Dieudonné SOBGO a aussi dit qu’ils ont effectivement rencontré Feu LONFO, mais c’était le 14décembre 1998 à 18h30mns et les a informé de la mort de Norbert ZONGO. Ils ont manifesté leur étonnement et Feu LONFO étant préoccupé par la panne de son engin, il n’a pas donné de détail sur la mort de Norbert ZONGO.A propos de François COMPAORE, Dieudonné SOBGO n’a pas nié le fait qu’ils se sont effectivement rencontrés à deux reprises. Dont une fois à son bureau, et une fois à la maison.

Mais qu’il ne reconnaît pas avoir entendu ce que Moïse OUEDRAOGO reproche à François COMPAORE....Si ces propos étaient crédibles, on se retrouvait bien évidemment dans la situation des dispositions de l’article 189 du code de procédure pénal pouvant donner réouverture de l’information ...Malheureusement, Dieudonné SOBGO qui était à tout moment avec Moïse OUEDRAOGO, est venu détruire toutes les charges que celui-ci nous a présenté... »

En claire, Dieudonné SOBGO, cousin de Moïse OUEDRAOGO, cousin avec qui ils ont tous fait (écrit la lettre la lettre ouverte au Directeur de Publication de L’indépendant d’alors), cousin avec qui ils ont rencontré tous les mis en cause ne corrobore pas les allégations de son cousin Moïse. Du coup, « les révélations » de Moïse OUEDRAOGO sont prises par l’institution judiciaire avec des pincettes car entachées de contre vérité. Après l’exposé des faits, les deus procureurs se sont prêtés aux questions des journalistes qui n’ont pas été du tout avare.

Par Frédéric ILBOUDO

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