Muni de ce précieux document, Simon se rend au commissariat de police et se fait délivrer une CIB. Lors du test, il est retenu après le cross et les éléments retenus sont envoyés à la brigade de Boulsa et une enquête de moralité diligentée.

Entre-temps, le cousin Luc, sachant Simon recruté, demande sa pièce et ce dernier lui fera savoir que la pièce se trouve à la gendarmerie. Luc s’y rend pour réclamer sa pièce et met tout le monde dans un problème. Appelé à Boulsa, le père Denis dira que c’est bien Luc dont la photo figure sur la CIB. Le grand frère de Luc, Patrice, fut convoqué à son tour, mais son père Denis lui dira que c’est Luc.

Ainsi, l’affaire fut déférée au parquet de Kaya et chacun des protagonistes ne faisait que solliciter le pardon, en disant qu’il ne savait pas que cela allait entraîner un tel boucan. En définitive, après délibération, le sieur Simon Kaboré pour faux et usage de faux fut condamné à trois mois de prison fermes et son oncle Denis Koudougou relaxé pour infraction non constituée puisque c’est à la gendarmerie qu’il s’est rendu compte de l’affaire et à tenter de porter secours à son neveu.

Selon nos informations, il paraîtrait que ce serait une pratique courante, surtout quand les enfants ont un même géniteur. Voilà pourquoi le parquet a demandé à Luc, pourquoi avoir remis son acte de naissance à Simon, puisque si tout avait été OK, on aurait eu deux Simon de même père, même mère, nés le même jour.

* 5 mois de prison fermes pour avoir voulu fumer de la cigarette

Diandé Yobi s’est entendu avec Boukaré pour aller voler deux béliers appartenant à Sawadogo Nikièma. Alors qu’ils s’apprêtaient à liquider les animaux, ils seront pris et Boukaré réussira à prendre la fuite. A la barre, Yobi déclarera, qu’ils voulaient vendre les animaux pour s’acheter de la cigarette. Le parquet lui demandera si depuis qu’il a été mis aux arrêts, il fume. Cinq mois fermes ont été requis contre lui, Sawadogo ne s’étant pas constitué partie civile car ayant retrouvé ses bêtes.

* 5 mois de prison fermes pour avoir volé un bélier

Sayouba Bahadio est un vrai spécialiste. Vers treize heures, il se rend en brousse, repère les moutons, attrape un ou deux qu’il vient vendre. Il se trouve que Madi Ouédraogo avait perdu de la même manière plusieurs bêtes. Ainsi, il décida un jour de faire le guet, perché dans un arbre. Il vit venir Sayouba, se saisir du bélier, le ficeler et prêt à l’attacher sur son vélo.

Quand il se montra, il lui demanda de détacher la bête. Sayouba exhiba un couteau et menaça Madi qui utilisa ses cordes vocales pour ameuter le monde et il fut pris. Cinq mois de prison fermes ont été requis contre lui avec confiscation du couteau et restitution du vélo après sa sortie de la Maison d’arrêt et de correction.

* Pour du fourrage, il prend 6 mois et 200 000 FCFA d’amende

De nos jours, les gens n’ont peur de rien, sinon comment comprendre, que quelqu’un se rende dans le champ d’autrui et se mette à faucher de la paille que le propriétaire prenait soin de contourner en cultivant tout autour. Pris sur le fait, le fautif utilise la faucille pour le blesser.

Ce qui allait entraîner une incapacité totale de travail de six mois. C’est ce qui s’est passé entre Sita Bandé et Pafadnam dans le département de Tougouri le 25 novembre 2006.

Aussi, Sita a été invité à passer six mois fermes en prison et à payer à Pafadnam la somme de 200 000 FCFA comme dommages et intérêts.

* Il aide son petit frère à enlever sa dulcinée

Zénabo Zidwemba est une mineure de 13 ans. Elle était destinée à Ganda, le petit frère de Abdoulaye. Un jour de marché, alors que Zénabo aidait sa mère à faire des galettes au marché, Abdoulaye va la trouver et lui demande de le rejoindre à domicile.
Ce qu’elle fera. Elle y rencontrera Ganda qui l’enlève comme on le dit dans le jargon. Intriguée de ne pas voir revenir sa fille, la mère ira voir Abdoulaye pour lui dire de ramener son rejeton.

Très vite, l’affaire fut portée à la gendarmerie et les parents furent contents de voir revenir Zénabo, qui fréquentait la classe de CM2. Abdoulaye s’en tire avec quatre mois de prison avec sursis.
Aux parents de faire désormais attention car la pratique serait courante dans la province de la Gnagna .

Jacques NONGUIERMA
AIB/Sanmatenga

Sidwaya