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XXVIe congrès de dermatologie : "Un grand défi" selon le Pr Adama Traoré

Publié le jeudi 25 janvier 2007 à 07h30min

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Pr Adama Traoré

En prélude au XXVIe congrès de l’Association des dermatologistes francophones (ADF) prévu du 13 au 17 février 2OO7 dans la capitale burkinabè, le comité d’organisation a animé un point de presse, lundi 22 janvier dernier à Ouagadougou. "Un grand défi à relever", ont reconnu les organisateurs.

La dermatologie est une spécialité médicale s’occupant des maladies de la peau, des muqueuses, des ongles et des cheveux. Elle s’occupe aussi des maladies dites vénériennes ou Infections sexuellement transmissibles (IST) dont le VIH/Sida. Elle prodigue des conseils en soins et entretien de la peau et des phanères (cheveux, poils et ongles).

Pour le XXVIe congrès de l’Association des dermatologistes francophones prévu à Ouagadougou du 13 au 17 février prochain, les premiers responsables de l’organisation dont le Pr Adama Traoré, président de la Société burkinabè de dermatologie, d’esthétique et cosmétologie (SOBUDEC), ambitionnent faire participer le plus grand nombre de dermatologues, de cosmétologues et d’esthéticiens, d’agents de santé afin de susciter l’adhésion de nouveaux membres à l’ADF et à la SOBUDEC.

En outre, ils entendent renforcer les liens entre dermatologistes, cosmétologues et esthéticiens de la trentaine de pays francophones qui composent l’ADF. "Le Burkina Faso, futur hôte de ce congrès se promet de relever le défi de sa parfaite organisation en s’inscrivant dans la logique d’hospitalité et de fraternité légendaires. Ce congrès est une opportunité que l’Afrique, particulièrement notre pays doit saisir pour parler de ses préoccupations essentielles dans le domaine de la dermatologie, tout en offrant une écoute à l’expérience des autres régions (Europe, Maghreb, Amérique, Asie)", a souligné le Pr Adama Traoré. En effet, le Burkina doit réussir ce congrès, d’autant plus que cela fait près de vingt et un ans que l’Afrique noire n’a plus eu l’honneur de l’abriter.

La dernière fois, c’était au Sénégal en 1986. "La rencontre revêt une importance capitale", ont reconnu les conférenciers. Le Pr Adama Traoré d’affirmer que le congrès de Ouagadougou se penchera sur sept thèmes parmi lesquels la dermatologie tropicale, les mycobactérioses cutanées (lèpre, ulcère de Buruli et tuberculose), les IST et VIH-Sida, les dermatoses pédiatriques, les allergies etc.

En tout état de cause, les organisateurs invitent les médecins, les agents de santé et les populations à participer à cette rencontre qui regroupera près de 400 dermatologistes, cosmétologues et esthéticiens. Au demeurant, ce XXVIe congrès constitue un espoir de voir les médecins s’intéresser davantage à cette discipline qui ne regroupe pour le moment que dix spécialistes au Burkina Faso.

La réussite de la rencontre de Ouagadougou pourra également ouvrir les portes à l’organisation de plus en plus de congrès de l’ADF en Afrique noire.

Les journalistes ont voulu connaître les raisons de la faiblesse du nombre de spécialistes dermatologues, la différence entre dermatologue et dermatologiste. Des questions ont également porté sur le phénomène des produits éclaircissants et la publicité sur les médias, notamment à la télévision.

Les conférenciers noteront qu’il n’y a aucune différence entre dermatologue et dermatologiste, seulement que le dernier fait plus scientiste. Concernant le nombre très limité de spécialistes dans le domaine, ils relèveront que la situation est vécue de façon générale au sein de la santé.

Certains domaines comme la neurologie se retrouve avec deux spécialistes pour tout le Burkina, ont-il indiqué. "Cela est dû en grande partie aux ressources financières limitées de notre Etat. Toutefois, le gouvernement en est conscient et travaille à corriger cette situation à travers le plan national de développement sanitaire", s’est justifié le Pr Traoré. Les organisateurs diront que les produits éclaircissants et leur publicité préoccupent de plus en plus la SOBUDEC qui mène des activités de sensibilisation à cet égard et ne cesse d’attirer l’attention sur leurs conséquences sur l’organisme humain.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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