Amis et parents des défunts, corps militaires et paramilitaires ont tous prié ensemble pour l’amour.

A la suite des hommes, notamment la hiérarchie supérieure militaire et celle de la sécurité, c’est Dieu tout puissant qui est maintenant invoqué pour ramener et consolider définitivement la paix entre militaires et policiers, après les heurts des 20 et 21 décembre 2006 entre ces deux forces.

En effet, une messe a été dite dans ce sens le 23 janvier 2007 à la paroisse Saint Sébastien, sise dans l’enceinte du camp Général-Aboubacar- Sangoulé-Lamizana, à Ouagadougou.

Si cette messe s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives du jubilé d’argent (25 ans d’existence) de ladite paroisse, elle a eu une coloration « armée ».

L’aumônier militaire, Abbé Paul Dakissaga l’a célébrée pour le repos éternel des militaires et policiers tombés au cours de ces affrontements inter-corps.

Il s’agit de feux Laurent Tiendrébéogo et Sayouba Ouédraogo (pour la police), Adi Kaboré, Mohamed Ben Ibin Simporé et Nacanabo Issouf (tous des militaires). « Que Dieu le Miséricordieux les accueille dans son Royaume », a dit l’abbé Dakissaga dans son homélie. Outre les mots pour le repos des âmes des défunts, les fidèles, de différentes confessions religieuses réunis autour de l’aumônier militaire, ont prié pour la paix, la cohésion, l’unité entre les forces de défense et de sécurité.

« Comme l’a toujours recommandé Jésus Christ entre tous les hommes », a fait savoir l’aumônier. Et l’ambiance à l’église Saint Sébastien, ce soir-là, reflétait la disponibilité des deux corps à s’entendre et à travailler ensemble dans un esprit de complémentarité. Forces paramilitaires (policiers, CRS, agents des Eaux et Forêts) et militaires (gendarmes, bérets rouges, armée de l’air) étaient assis les uns à côté des autres et ont chanté, loué le Seigneur en chour.

Au niveau supérieur également, le commandant de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) Simon Soubeiga a partagé les mêmes bancs que le chef d’état-major de l’Armée de terre, le colonel-major, Dominique Djindiéré et celui de l’Armée de l’air, le colonel-major Brice Bayala. Tout ce beau monde a semblé investi du même esprit, que la paix soit à jamais entre la défense et la sécurité. « Il s’agit d’un signal fort pour dire que ce qui est arrivé, ne le devait pas », a apprécié Dominique Djindiéré. Même avis du côté du commandant des CRS, Simon Soubeiga pour qui, policiers et militaires veulent la paix, la cohésion, l’amour.

Koumia Alassane KARAMA

La vie de Saint Sébastien

Originaire de Milan, Sébastien était un brillant et beau soldat qui passait ses moments libres à secourir les victimes de la persécution contre les chrétiens. Il a toujours dit ceci : « Je veux embrasser la carrière des Armes, je serai soldat de la paix ».

Il a été l’un des plus célèbres martyrs romains. Devenu officier dans l’armée de Dioclétien (+284 à +305), il était chrétien. Et lorsque cela fut découvert, il fut mis en demeure de rendre un culte à l’empereur et apostasier sinon ce serait un acte de rébellion. Lié nu à un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats et enfin, fut tué par bastonnade. Son culte date du IVe siècle. Saint Damasse lui fait construire une église au-dessus de sa tombe.

Cette basilique est l’une des sept principales églises de Rome. Au Burkina Faso, l’église militaire Saint Sébastien a été construite en 1981. Elle a rélévé de la paroisse Saint Pierre de Gounghin, pour les registres paroissiaux, jusqu’en 1998, où la paroisse Saint Sébastien a été entièrement autonome.

A.K. (Source Eglise)

Sidwaya