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La liberté d’expression pour tous, tous contre la dépénalisation des délits de presse

Publié le mercredi 24 janvier 2007 à 07h53min

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Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a vidé
son délibéré dans l’affaire qui a opposé nos deux
confrères, Germain Bittiou Nama et Newton Ahmed Barry
à François Compaoré le lundi 22 janvier 2007.

Au cours
du procès, le président du Tribunal, Seydou Millogo
s’est prononcé sur la liberté de presse et sur l’idée
de la dépénalisation des délits de presse, dans un
contexte de démocratie.

De prime abord, le juge
Millogo a avoué que "personne n’est contre la liberté
de presse et d’expression". Autant on reconnaît au
journaliste le droit d’exprimer librement ses
opinions, autant il faut accepter qu’à côté de cette
liberté, existent d’autres libertés. Surtout celle qui
permet à tout citoyen sans distinction aucune, de
recourir aux juridications au cas où l’exercice de la
liberté de presse lui causerait un préjudice
quelconque.

Dans un système de gouvernement
démocratique, la liberté d’expression et de presse est
fondamentale et elle côtoie d’autres libertés
individuelles elles aussi fondamentales. Cette
précision du président du Tribunal de grande instance
de Ouagadougou repose sur la table de discussion,
l’idée de la dépénalisation des délits de presse chère
aux journalistes.

Alors, faut-il dépénaliser les
délits de presse dans un environnement d’intenses
activités de la liberté de presse ? Quand on sait que
les journalistes dans l’exercice quotidien de leur
métier pourraient être amenés à causer des torts à des
citoyens dans leur droit à la vie privée, à
l’honorabilité et à la dignité.

C’est sur question que
le président du Tribunal a invité les journalistes
toutes lignes éditoriales confondues, à méditer.
Alors, la dépénalisation des délits de la presse n’est
pas pour demain. Et le non respect des règles éthiques
et déontologiques du métier d’informer par les
journalistes pourrait en être la cause.

Salifou OUEDRAOGO

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