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Clinique pédiatrique de Bobo-Dioulasso : Bientôt une réalité

Publié le mardi 23 janvier 2007 à 07h20min

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Le ministre de la Santé, Alain Bedouma Yoda a procédé, le mardi 16 janvier 2007, à Bobo-Dioulasso, à la pose de la première pierre d’un hôpital pédiatrique d’excellence. Cette structure sanitaire qui verra le jour au secteur N°21, permettra une meilleure prise en charge des enfants malades du Sida.

La structure sanitaire dont la pose de la première pierre a mobilisé du beau monde, ce mardi 16 janvier au secteur N°21 de Bobo-Dioulasso sera, aux dires des premiers responsables, une clinique pédiatrique d’excellence ayant pour vocation la prise en charge des enfants malades du Sida et d’autres pathologies.

Cette clinique sera bâtie sur un terrain de 10 378 m2 et comprendra un bâtiment principal à deux niveaux et des aménagements secondaires. L’hôpital pédiatrique de Bobo-Dioulasso qui, à en croire les intervenants à la cérémonie, sera unique en son genre en Afrique de l’Ouest par la qualité de son plateau technique, est le fruit de la coopération entre le gouvernement du Burkina Faso et celui des USA à travers l’ONG Initiative internationale de lutte contre le Sida infantile du Baylor collège de médecine (BIPAI).

Naturellement, cette initiative louable a été saluée par le ministre Alain Yoda ainsi que par la représentante du maire et ceux des partenaires techniques et financiers en ce sens qu’elle contribuera à l’amélioration de la couverture sanitaire de la région des Hauts-Bassins en général et de la ville de Bobo-Dioulasso, en particulier.

Elle vient en effet compléter et renforcer l’offre sanitaire des centres médicaux avec antenne chirurgicale des secteurs N° 15 et 22 inaugurés en 2005 et à décongestionner le CHU-SS qui, selon le ministre, devrait « retenir les cas primaires relevant du niveau de leur plateau technique et permettre ainsi aux spécialistes de se consacrer aux cas graves ». Il devra en outre, constituer un pôle de formation et de recherche en vue de trouver une meilleure formule de prise en charge des enfants du Sida, d’être, à en croire la directrice de BMS Afrique de l’Ouest, docteur Kassambara Sow, « un centre d’espoir pour prévenir les grandes pathologies de l’enfant africain ».

La réalisation du projet, a-t-on indiqué, mobilisera une enveloppe globale de deux millions (2 000 000) de dollars US (environ 1,200 milliard de F CFA) qui prend en compte la conception, la construction et l’équipement de la clinique ainsi que les logements des expatriés.

Un grand espoir pour la prise en charge des enfants malades du Sida

Le financement est assuré par la Fondation Bristol-Myers Squibb qui, depuis 1999, accompagne activement l’Afrique dans la lutte contre le VIH et le Sida. Cet engagement a été matérialisé par la création du programme « Sécuriser le futur » et la mise à disposition d’un fonds initial de 100 millions de dollars pour aider cinq pays très touchés par la pandémie : Afrique du Sud, Botswana, Swaziland, Namibie et Lesotho. En 2001, « Sécuriser le futur » a étendu son action à quatre pays francophones de l’Afrique de l’Ouest, à savoir la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso à travers un engagement supplémentaire de 15 millions de dollars.

Au nom du gouvernement burkinabè, le ministre Alain a salué cette intervention de BIPAI et tous les partenaires qui accompagnent ce projet. Aussi a-t-il fait une mention spéciale à la Fondation BMS (Bristol- Myers Squibb) qui a accepté financer la construction et l’équipement des infrastructures. En attendant la réception de cette clinique d’envergure prévue pour fin 2007 début 2008, une attention est déjà accordée à son futur fonctionnement.

L’Etat s’est engagé à assurer les moyens matériels, humains et financiers qui viennent après la dotation du terrain abritant la structure. BIPAI et la Fondation BMS pour leur part, interviendront à travers la mise à disposition de personnel médical et un appui technique annuel estimé à 500 000 dollars US. On apprend toujours que dans ce cadre, quatre pédiatres américains sont prépositionnés et travaillent depuis 2006 au CHU-SS de Bobo-Dioulasso, en attendant la réalisation des infrastructures.

Selon les clauses de l’accord entre les deux parties, la structure sanitaire aura, à l’ouverture de ses portes, un caractère privé à but non lucratif et fera partie intégrante du système national de santé. C’est donc un nouvel horizon qui s’illumine et un grand espoir pour les enfants malades du Sida et leurs parents.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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