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Affaire Norbert Zongo : Force doit toujours rester à la loi

Publié le samedi 20 janvier 2007 à 08h42min

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A compter du 03 février prochain, le Collectif des organisations démocratiques de masses et de partis politiques compte organiser des meetings - marches sur toute l’étendue du territoire national « pour exiger la réouverture du dossier Norbert ZONGO et pour la satisfaction de la plate-forme d’action réactualisée du Collectif ».

Une action qui, loin d’être « citoyenne » illustre une fois encore, les tendances putschistes dudit Collectif.

Au plus fort de sa lutte pour « la vérité et la justice » pour Norbert ZONGO le Collectif se signalait par des slogans du genre « à bas la IVe République », « l’armée au pouvoir ». Cependant que certains de ses dirigeants indiquaient que « les bruits de bottes se rapprochaient du Burkina-Faso ». Des slogans qui, il faut en convenir, étaient loin de cette Justice et de cette vérité que l’on exigeait pour notre défunt confrère au point que certains en étaient arrivés à s’interroger sur le bien-fondé de cette lutte.

Ce d’autant que dans sa lutte, le Collectif en était venu à s’en prendre au symbole le plus représentatif de la démocratie à savoir la Justice. On est mémoratif de cette « pression » exercée sur le temple de Thémis avec saccage et destructions des biens publics au motif que la Justice « tardait » à rendre son verdict dans une affaire « claire comme de l’eau de roche ».

Or, en fait de clarté, on se trouvait en face d’allégations mensongères mettant en cause d’honorables personnalités. Une duperie qui ne pouvait prospérer sur la durée et qui avait entraîné une désaffection monstre dans les rangs du Collectif. Ainsi, à la forte mobilisation des premiers instants avait succédé une vaguelette de militants ce qui avait eu le don d’installer un spleen profond au sein du Collectif.

Le peuple burkinabè qui « ne boit pas l’eau par les narines » avait compris qu’on le menait en bateau et préférait vaquer dorénavant à des occupations plus saines. A la faveur du non-lieu prononcé dans l’affaire Norbert ZONGO, le Collectif veut donc rebondir, convaincu que c’est sa lutte « qui a contraint le pouvoir de la IVe république à des concessions et à des réformes politiques importantes ».

Une autosatisfaction béate qui illustre la suffisance qui caractérise les membres de ce bric-à-brac, putschistes invétérés qui n’ont pas abandonné leur funeste dessein. Plus que le non-lieu, c’est la « mutinerie » des 20 et 21 décembre 2006 qui donne des « idées » au Collectif dont les membres ont individuellement démontré qu’il fallait une « refondation politique » au Burkina-Faso. Laquelle dans leur entendement passe par un changement de régime fusse au prix d’un coup d’Etat.

Après tous les dégâts matériels, moraux et logistiques que leur action passée a entraîné, il convient de leur opposer pour ce coup-ci, une riposte appropriée afin de leur montrer que force doit rester à la loi. Dans cette optique tous ceux qui sont indexés dans cette « lutte contre l’impunité » devront rejoindre ces vandales sur leur terrain de prédilection à savoir la rue. Personne n’a le monopole de celle-ci et les militants du Collectif devront le sentir si d’aventure il venait à l’investir.

L’impunité tue la démocratie comme ils le disent si bien et, par une mobilisation citoyenne effective on devra le faire comprendre à ces tartufes. La Justice n’a pas « démissionné » dans l’affaire Norbert ZONGO. Elle attend au contraire des éléments nouveaux susceptibles de la faire rebondir, car, elle est la première victime du non-traîtement de ce dossier.
Qu’on arrête donc de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Alpha YAYA

L’Opinion

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