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La transformation des fruits et légumes, une nécessité

Publié le samedi 20 janvier 2007 à 08h23min

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Depuis le mois de décembre, les produits frais ont inondé tous les marchés burkinabè au grand bonheur des consommateurs. Le panier de la ménagère s’est enrichi et le quotidien s’est amélioré qualitativement. Mais pour combien de temps ?

Confrontés aux difficultés d’écoulement et de conservation, les choux, tomates, carotte, pomme de terre et autres prennent diverses destinations : une partie pour l’exportation, une pour la consommation locale et une autre qui se retrouve fatalement dans les poubelles, faute de moyens de transformation.

Selon les statistiques de 2004, le Burkina produit 240 000 tonnes de fruits et 40 000 tonnes de légumes par an. Les fruits et légumes font partie des 12 filières de développement au Burkina Faso. Selon la même source, la filière concerne 64 000 personnes et représente 12% de la production agricole et 5% du PIB, avec 5 milliards de F CFA de recettes annuelles.

Le Burkina Faso a entrepris des efforts pour la valorisation de la filière : la 8e édition de la Journée nationale du paysan, y a été consacrée. Les journées de promotion des fruits et légumes, le développement de la petite irrigation poursuivent le même objectif. Malheureusement, ces produits sont périssables et avec nos conditions climatiques, ont un temps de conservation très limité. Malgré l’ouverture du terminal fruitier de Bobo et de la réhabilitation des chambres froides, des fruits et légumes continuent de pourrir sur les marchés.

La faiblesse de l’exportation et de la consommation locale y sont pour beaucoup. Conséquence, à une certaine période de l’année, les Burkinabè sont obligés d’utiliser des conserves de légumes produits dans leur pays, mais venues d’ailleurs, faute d’unités de transformation. Il existe quelques unités de fabrication de jus ou de fruits séchés. Mais, elles sont insuffisantes pour résorber la production nationale. Il est donc temps, de mettre l’accent sur la transformation des produits locaux, ce qui permettra de diversifier les produits d’exportation et d’augmenter le gain des producteurs.

Assétou BADOH

Sidwaya

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