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Moise persiste et signe : ’’Ils savent qui a tué Norbert Zongo’’

Publié le jeudi 18 janvier 2007 à 08h13min

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Moïse Ouédraogo

Après l’interview qu’il a accordée à L’Evènement du 10 janvier, Moise Ouédraogo apporte ici, des éclaircissements que nous lui avons demandés sur un certain nombre de ses déclarations.

Bendré : Nous avons lu votre interview dans l’Evènement, nous aimerons savoir pourquoi est-ce maintenant que vous racontez tout cela ?

Moïse : C’est compte tenu de leur mauvais comportement envers moi surtout et puis la deuxième chose, c’est pour aussi éclaircir beaucoup de choses concernant la mort de Norbert Zongo.

Bendré : Oui, mais David est mort depuis 1998

Moïse : Oui

Bendré : David, c’est votre parent ?

Moïse :David c’est mon frère, nous sommes de même père pas de même mère.

Bendré : C’est votre frère, et vous vous opposiez à la plainte de votre autre frère Arthur ?

Moïse : Je savais qu’une plainte était déposée ; mais selon les démentis, j’ai dit que personnellement je n’étais pas au courant d’une plainte, mais je savais qu’une plainte était déposée par la famille. On ne m’a pas consulté.

Bendré : Mais à l’époque, dans votre écrit, il a été dit que cette plainte ne concernait pas la famille ?

Moïse : Là, c’est la trahison du DG. Il nous a dit de faire une note qu’il va la transmettre à François Compaoré afin qu’il nous soutienne. On a fait la note par l’intermédiaire de Lonfo. On la lui a amenée, il a lu, il a apporté des corrections. Personnellement, mon Français n’est pas totalement mûr. Il a ramené la note en disant qu’il l’a corrigée et il ne reste plus qu’à la recopier. Si vous regarder dans L’Opinion en son temps, c’est l’écriture de Dieudonné qui est là-bas, c’est lui qui a recopié sur des feuilles blanches et moi j’ai signé.

Bendré : Quand vous avez vu que la lettre qui est publiée n’est pas celle que vous avez écrite, pourquoi n’êtes vous pas allé voir votre grand frère Arthur ?

Moïse : On ne pouvait plus aller le voir parce qu’en ce moment il était énervé, et il pensait qu’on l’a fait exprès, il ne savait pas qu’on a été trahi.

Bendré : Entre octobre 1998 et janvier 2007 vous n’avez pas réagi. Qu’est ce qui prouve qu’aujourd’hui vous dites vrai ?

Moïse : On avait gardé tout cela depuis longtemps parce que le DG et François nous avaient dit de garder tout ce secret et ils vont s’occuper de nous. Maintenant, ce n’est pas le cas. On a patienté jusqu’à ce que je perde mon boulot. C’est moi qui ne suis plus avec ma famille, c’est moi qui ne suis plus avec eux, c’est moi qui n’a plus de boulot et puis je vis avec une femme et trois enfants ; comment je vais faire ? Il faut que je cherche à m’approcher maintenant des gens.

Bendré : Est-ce que vous ne racontez pas ça justement parce que vous n’avez rien aujourd’hui ? S’ils continuaient à vous entretenir est-ce que vous direz la même chose ?

Moïse : À vrai dire, s’ils continuaient en tout cas à m’entretenir, je n’allais pas dévoiler ça.

Bendré : Vous n’allez pas dévoiler ça ? Il s’agit tout de même de votre frère ! Et vous savez comment il a été torturé jusqu’à ce que mort s’en suive ?

Moïse : Au moment du jugement et avec les informations à travers la presse, on a su comment ça s’est passé. Et puis à ma grande surprise, c’est au jugement de David que j’ai connu que celui là qui nous a emmené chez nous à Larlé était Edmond Koama. C’est ce type qui nous a rassuré le premier de ne pas avoir peur des écrits de Norbert Zongo et il a même affirmé que les écrits de Norbert Zongo prendront fin tout de suite.

Bendré : Si à partir du jugement vous avez su comment est mort David et qui l’a tué,cela ne vous a pas empêché de continuer à vous faire entretenir ?

Moïse : En ce moment on était deux, on n’avait pas quelqu’un qui pouvait nous conseiller ni nous soutenir. Si on s’amusait, ça allait être plus dur que ça.

Bendré : Entre l’argent et les assassins de votre frère, votre choix ne pose t-il pas problème ?

Moïse : Oui, il y a quand même un problème. A cause des démentis nous nous entendions plus avec Arthur. Que pouvait-on faire pour que Arthur sache que nous avons été trahi sur cette affaire ? Maintenant que le problème est venu et nous en tant qu’enfants nous ne pouvions rien faire. En ce moment, nous ne faisions que poursuivre puisque nous avions du boulot.

Bendré : Avant de décider de parler au journal L’Evènement est-ce que vous avez vu Arthur ?

Moïse : Non. Je ne l’ai pas vu. C’est moi-même qui aie pris l’initiative de faire toutes les démarches pour y aller.

Bendré : Pourquoi ?

Moïse : Jusqu’à l’heure où je suis, Arthur et moi ce n’est pas totalement comme ça.

Bendré : C’est tout de même votre grand frère !

Moïse : C’est mon grand frère mais jusqu’à présent ça ne va toujours pas, c’est à cause du démenti.

Bendré : Mais Dieudonné c’est votre frère aussi ?

Moïse : C’est un cousin.

Bendré : Mais pourquoi lui aussi ne s’est-il pas exprimé sur cette affaire ?

Moïse :Il a dit qu’il a peur pour son boulot. Comme il travaille toujours, il est dans leur main, il ne va pas se mêler de cela pour perdre son boulot. C’est ce que Dieudonné a eu à me dire.

Bendré : Est-ce que vous avez vu le procureur pour faire une déposition ?

Moïse : On a fait une demande chez le procureur du Faso et le procureur général au niveau de leur secrétariat le vendredi pour compléter le dossier Zongo par notre témoignage.

Bendré : Le dossier Norbert Zongo ?

Moïse : Oui.

Bendré : Vous pensez que cette affaire a quelque chose à avoir avec l’affaire Norbert Zongo ?

Moïse : Cela a beaucoup à voir.

Bendré : Comment ?

Moïse : Parce que je peux dire que dans cette affaire, même si les gens que j’ai pu citer n’ont pas été sur les lieux du drame, ils savent qui a tué Norbert Zongo.

Bendré : Qui par exemple ?

Moïse : François Compaoré et le DG par exemple.

Bendré : Pourquoi François Compaoré ?

Moïse : C’est lui qui nous a dit que trois personnes sont venues le voir pour le cas de Norbert Zongo. Il leur a dit de ne pas faire ça et que d’ailleurs Norbert a eu à cogner un enfant à Bobo et s’ils voulaient lui créer un problème, ils allaient le créer mais ils ne l’ont pas fait. Il a commencé à insulter le chef de l’Etat depuis longtemps, ils pouvaient aussi lui créer des problèmes mais ils ne l’ont pas fait.

Bendré : Mais est-ce que cela suffit pour dire que François Compaoré est au courant de la mort de Norbert ?

Moïse : S’il dit que trois personnes sont venues lui dire.

Bendré : Qu’est-ce qu’elles sont venues lui dire ces trois personnes ?

Moïse : Je ne sais pas. Il a simplement dit que les trois personnes sont venues lui dire qu’elles vont voir le cas de Norbert Zongo et il leur a dit de ne pas faire cela. Nous n’avons pas cherché à comprendre ce qu’elles sont venues lui dire.

Bendré : Le DG aussi, avez-vous dit ?

Moïse : Oui, Sanoh Mahamadi, il est actuellement président du conseil d’administration de Air Burkina.

Bendré : Donc lui aussi est au courant de la mort de Norbert ?

Moïse : Pourquoi pas ? Il nous a dit que ce que Norbert voulait, il l’a eu. Il voulait quoi ? Selon moi ce qu’il voulait qu’il a eu, c’est la mort qu’il a eue.

Bendré : Vous pensez que tous ces gens sont au courant de la mort de Norbert ?

Moïse : Normalement, oui.

Bendré : Et qui d’autres ?

Moïse : Pour le moment, c’est ce que moi je peux donner comme témoignage.

Bendré : Vous avez aussi dit que Edmond Koama vous a dit qu’ils vont s’occuper de lui.

Moïse : Oui, que ses écrits vont finir d’ici là.

Bendré : C’est ce qu’il vous a dit ?

Moïse : Oui, c’est ce qu’il nous a dit ; effectivement ses écrits sont finis. Si Norbert Zongo écrit, nous partons chez le DG ou bien chez François Compaoré pour leur dire que nous allons écrire à Norbert Zongo pour lui répondre, le faire savoir de même qu’au public que notre démenti n’a pas été fait expressément. Ils ont toujours refusé.

Bendré : Vous citez Edmond Koama. Edmond Koama n’existe plus aujourd’hui.

Moïse : Oui, il n’existe plus.

Bendré : Vous citez aussi un certain Monsieur Lonfo

Moïse : Oui, Lonfo était notre chef.

Bendré : C’est Lonfo qui vous aurait dit le 13 décembre à 18 heures que Norbert est décédé. Aujourd’hui, Lonfo aussi n’est plus. Il n’y a pas beaucoup de gens pour témoigner de vos dires ?

Moïse : Mais François peut témoigner. Au moins, il peut dire qui sont les trois personnes qui sont venues lui dire qu’elles vont voir le cas de Norbert ; c’était quel cas ? Il peut expliquer ça.

Bendré : N’avez-vous pas peur d’accuser aujourd’hui François, le DG et d’autres personnes ?

Moïse : Non, puisque je ne pars pas chez eux. Si je devrais mentir ce n’est pas maintenant. Je me suis patienté pendant 8 ou 9 ans, c’est ce qu’ils ont dit que moi je redis.

Bendré : Allez vous revoir votre frère Arthur ?

Moïse : En tout cas, j’y compte.

Bendré : Quand ?
Moïse : En tout cas, m
oi je suis prêt quel qu’en soit le moment.

Entretien réalisé Par Pabeba Sawadogo

Bendré

P.-S.

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Vos commentaires

  • Le 19 janvier 2007 à 07:18 En réponse à : > Moise persiste et signe : ’’Ils savent qui a tué Norbert Zongo’’

    Et c’est maintenant que vous venez faire de telles allégations purement mensongères pour, certainement, semer le trouble et tenté de vous venger du DG d’AIR BURKINA et de Monsieur François COMPAORE. En vain !!!!
    Les problèmes soci-économiques du Burkina sont plus importants que ces mesquineries d’enfant voyou qui n’a pas su saisir ses chances.
    Personnellement j’ai saisi la mienne en restant honnête, digne et aujourd’hui, un peu prospère, Allons Moïse, vous n’avez pas honte de vous regarder dans un miroir ? Pauvre type, ton "prétendu" frère devrait se retourner dans sa tombe. Ange, France.

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