LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Eau potable et assainissement : Atteindre une couverture de 90% à l’horizon 2015

Publié le vendredi 12 janvier 2007 à 07h13min

PARTAGER :                          

Le gouvernement du Burkina Faso et les partenaires techniques et financiers (PTF) ont procédé, jeudi 10 janvier 2007 à Ouagadougou, à la signature du mémorandum d’entente pour la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement à l’horizon 2015 (PN-AEPA 2015).

Le Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement constitue l’instrument par lequel le Burkina Faso, conformément à son Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté vise à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement. A travers la signature du mémorandum d’entente, le gouvernement burkinabè et les partenaires techniques et financiers s’engagent à lutter ensemble pour que l’objectif 7 des Objectifs du millénaire pour le développement, relatif à l’eau potable et à l’assainissement, soit atteint.

Le PN-AEPA qui couvre la période de 2007 à 2015 est scindé en deux (2) phases. La première couvre la période 2007-2009, et la seconde va de 2009 à 2015. Cinq cent quarante trois (543) milliards de F CFA seront nécessaires pour réaliser cet ambitieux programme dans sa globalité. Il permettra à terme l’accès à l’eau potable par 80 à 90% des populations et l’accès à l’assainissement par 50% des populations.

Les PTF au nombre desquels l’Union européenne, la Banque mondiale, la BAD, l’UNICEF, l’AFD, la GTZ, l’ambassade d’Allemagne, l’ambassade royale du Danemark, se disent confiants quant à la mobilisation de cette somme. « Cette somme est certes énorme, mais réaliste. Il y a beaucoup de partenaires qui se sont engagés et je pense que c’est possible de mobiliser ces fonds », a souligné le chef de file des PTF, Marianne Kress, premier conseiller à l’ambassade royale du Danemark.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques Salif Diallo s’est réjoui de la signature de ce mémorandum d’entente dont le programme sera géré par les maires des communes rurales. Le ministre a également rassuré les PTF quant à la gestion transparente des moyens qui seront mis en œuvre pour la réalisation de ce grand projet.

Gladys S. GUIENGUERE, Stagiaire
Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2007 à 11:16, par Badnerr AKA Talg Biiga En réponse à : > Eau potable et assainissement : Atteindre une couverture de 90% à l’horizon 2015

    Une couverture de 90% relève-t-elle de l’utopie ou de la réalité ?

    Rappel et contexte : L’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le domaine de l’eau reste une gageure pour les villes des pays Africains. En effet, si on ne privilégie que l’option réseau, il faudrait environ 6000 connexions par jour, pour que 2 Africains sur 3 vivant en ville aient accès à l’eau potable d’ici 2015.

    Admettons qu’on arrive à mobiliser 543 milliards de CFA pour 7 ans (durée opérationnelle). Cela correspondrait à investir environ 77 milliards/an soit l’équivalent du service de la dette du BKF, pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement...

    Avec le projet ZIGA, on avait promis de l’eau en abondance pour tous les Ouagalais. Et tous les Burkinabé se sont endettés pour financer ce projet dont l’objectif majeur est d’alimenter en eau potable la seule capitale (en quelque sorte). Aujourd’hui, la donne n’a profondément pas changé à Ouaga malgré les efforts de subvention du prix de raccordement au réseau de l’ONEA.

    Pour ce qui est du milieu urbain, je propose :
    1. de revisiter la question de la sécurité foncière dans les zones non lotis pour permettre à L’ONEA d’étendre son réseau dans les zones d’habitats spontanés où les gens payent l’eau 10 fois plus cher que dans les zones loties.
    2. que l’ONEA reverse entièrement aux collectivités locales la taxe d’assainissement qu’elle perçoit à travers le système de facturation de l’eau. Rien ne justifie la perception de cette taxe si des actions concrètes ne sont pas posées sur le terrain particulièrement dans les lieux de prélèvement (il me semble qu’il n’y a que Ouagadougou et dans une moindre mesure Bobo Dioulasso qui bénéficient des retombées de cette taxe)
    3. de rechercher la complémentarité entre les différents systèmes d’approvisionnement en eau et non de combattre les pousseurs de barriques. Cette activité est source d’emplois et de création de richesse/revenus pour tout un pan de la jeunesse de notre pays. L’ONEA pourrait accompagner ces acteurs par la recherche de qualité dans leur offre.
    4. pour terminer, une vraie politique d’aménagement du territoire et de répartition du peuplement dans l’armature urbaine du pays est à rechercher. Tant que les hommes et femmes de ce pays se concentreront à Ouagadougou (ville aux ressources hydrique limitées) au détriment des autres villes, on sera toujours contraint de financer n projets ZIGA.

    Bon courage à tous.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)