En retour, le ministre titulaire Mme Odile Bonkoungou et le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’éducation non-formelle M. Amadou Diemdioda Dicko ont souhaité une année prospère au personnel pour qu’ensemble, ils puissent relever les défis de l’éducation au Burkina Faso.

Moment de communion, la cérémonie de présentation de vœux 2007 du MEBA, intervenue le 5 janvier dernier, a aussi été celui de remémoration. En effet, les agents dudit ministère réunis autour de leurs ministres au siège du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) ont interrogé les succès et les insuffisances de 2006 pour mieux agir en cette nouvelle année. Cela, dans un climat de santé, de paix et de prospérité, a souhaité le secrétaire général du MEBA, M. Innocent Noraogo Zaba au nom du personnel.

Le secrétaire général a salué l’accroissement des ressources humaines du ministère durant l’année écoulée. Aujourd’hui, a-t-il estimé, le MEBA compte 43 000 agents dont 30 341 enseignants du public et du privé. Le taux brut de l’éducation formelle a, par ailleurs, connu une amélioration significative, passant de 56% en 2005 à 60,7% en 2006, a déclaré M. Zaba.

Les disparités régionales et de genre de la fréquentation des écoles sont également en nette réduction, à entendre le secrétaire général. Dans les vingt provinces prioritaires, le taux brut de scolarisation (TBS) est de 46,7% dont 41,5% pour les filles, a-t-il affirmé.

L’alphabétisation et l’éducation non-formelle ne seraient pas en reste des bonds réalisés par le MEBA entre 2005 et 2006. Tous ces acquis, selon M. Innocent N. Zaba, ont été obtenus en tenant compte du binôme qualité-quantité. En outre, des mesures et textes ont été pris l’année dernière pour offrir aux agents du MEBA de meilleures conditions de travail.

L’ensemble de ces avancées, de l’avis de M. Zaba, est à mettre à l’actif des capacités managériales des premiers responsables qui ont motivé le personnel, mais aussi à l’appui des partenaires techniques et financiers.

Comme on le dit, l’arbre ne doit pas cacher la forêt et les travailleurs de l’éducation ne sont pas comblés. Ils attendent beaucoup de leurs premiers responsables pour 2007. « Ainsi, les enseignants titulaires des classes multigrades connaissent un retard dans l’allocation de leurs indemnités (...).

Les services centraux et déconcentrés connaissent une insuffisance en espace de travail et en équipement et en personnel d’appui », a relevé entre autres le porte-parole des agents. Le renforcement des capacités des agents à travers un plan cohérent prenant en compte tous les emplois du MEBA, a été vivement souhaité.

En réponse, le ministre Marie Odile Bonkoungou a donné l’assurance que les préoccupations du personnel seront l’objet d’une attention particulière. En attendant, elle pense que l’accent devra être mis sur l’organisation et la gestion rationnelles du peu de moyens et de ressources dont dispose le ministère.

En 2007, il n’y aura plus de place pour l’improvisation. C’est pourquoi, elle a invité ses agents à plus de rigueur, de professionnalisme, voire de perfectionnisme. Ainsi, a-t-elle indiqué, le MEBA pourra relever avec brio les défis qui se présentent à lui. Les défis, aussi nombreux qu’aigus, portent sur la mise en œuvre réussie du Plan d’action 2007, la phase II du PDDEB, la réforme et la décentralisation du système éducatif, le meilleur encadrement par l’Etat des écoles franco-arabes, etc.

La cérémonie de présentation de vœux a été mise à profit par Mme Odile Bonkoungou pour récompenser des chauffeurs et les syndicats de l’enseignement de base pour leur apport précieux au bon fonctionnement du ministère.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya